Ce lundi 6 février s'ouvre le procès de Thomas L. pour le meurtre de son ex compagne, Natacha Hamaoui. Au terme de sept jours d'audience, la Cour d'assises d'Orléans devra dire si oui, ou non, l'homme a tué la jeune femme. En détention provisoire, il clame son innocence.
Pendant sept jours, à partir de ce lundi 6 février, la cour d'assises d'Orléans devra se plonger dans une affaire qui semble garder une part de mystère. Thomas L. est jugé pour le meurtre de son ex-compagne, Natacha Hamaoui.
Un corps retrouvé trois mois plus tard
Le 18 octobre 2018, le corps de Natacha est retrouvé par un chasseur, sous des branchages à La Selle-en-Hermoy, près de Montargis. Pendant trois mois, tout le monde est à sa recherche. La mère de famille de 39 ans avait quitté son domicile de Château-Renard le 7 juillet 2018 et ne donnait plus signe de vie.
Un appel à témoins est alors diffusé par les gendarmes du Loiret fin juillet. A ce moment-là, seule sa voiture a été retrouvée abandonnée, la disparition de Natacha devient inquiétante.
L'autopsie qui ne fait pas avancer le dossier
Son corps, dans un état de décomposition avancée ne permet pas aux médecins de déterminer de quoi est morte la jeune femme. Un point sur lequel Me Laurent Bizien, qui défend l'accusé, insiste. Selon lui : "le dossier n'est basé que sur des suspicions."
Du côté des parties civiles, Me Philippe Poulin dessine les contours d'un scénario : "Un rendez-vous a été fixé au 7 juillet, pour récupérer leur enfant commune, et des craintes d'y aller seule, la volonté de se faire accompagner, ça ne se fait pas, et on n'a plus de nouvelles à partir de cette date, aux alentours de 17h25." Sur le banc, il représentera l'ex-mari et les enfants de Natacha.
L'accusé déjà condamné pour violences conjugales
Colérique, violent et possessif aux yeux de la partie civile, Thomas L. est mis en examen en 2021. Il purge alors une peine pour violences conjugales sur sa nouvelle compagne. Le casier du trentenaire compte également deux condamnations pour des violences sur Natacha.
Il clame pourtant son innocence. Son conseil en est convaincu : "il n'a rien à voir là-dedans." Et d'ajouter : "Je plaiderai un acquittement, je sais que ma mission va être difficile."
Au cours du procès, de nombreux témoins devraient être appelés à la barre. La cour d'assises devra quant à elle rendre son verdict le 14 février.