Les enfants ont rangé leur cartable ! Les vacances commencent ! Vous cherchez une idée originale de balade en région Centre-Val de Loire ? Suivez-nous ! Direction le Loiret à la découverte de la Route de la Rose.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La route de la Rose, c'est 19 sites à visiter. À Orléans, Montargis en passant par Gien et Pithiviers... Et comme son nom l'indique, la fleur la plus bouturée au monde est à l'honneur ! Sur le circuit mis en place par "Tourisme Loiret", on découvre des jardins remarquables, des châteaux, des villes et villages fleuris mais aussi des pépiniéristes spécialistes de la mignonne de Ronsard.

Découvrez notre circuit d'une journée :

Première étape : le jardin personnel d'André Ève à Pithiviers

Depuis que je suis arrivée dans le Loiret, j'entends régulièrement parler d'André Ève. Célèbre rosiériste, la première étape me paraît évidente : se rendre chez lui. Avec ma collègue, nous prenons la route direction le 28 Faubourg d'Orléans à Pithiviers.

À l'arrivée sur place le GPS nous arrête dans une rue passante devant des façades de maisons vieillissantes. Pas de pancarte, pas de porte ouverte... Il faut être attentif, c'est une ruelle protégée par une porte entre deux maisons qui renferme le jardin enchanté. Nous sonnons et Madame Ève, sa veuve, nous ouvre en personne. Nous la suivons. Au bout de la ruelle nous faisons face à un terrain de 1500m2 entièrement fleuri. Whouaaaa. Jamais nous n'aurions imaginé trouver ça derrière cette petite porte. Des roses, des pergolas, des vivaces, des papillons, des abeilles, on ne sait plus où donner de la tête.

Une classe d'enfants est en train de faire des expériences avec des vers de terre. Ils ont aussi des roses à retrouver dans le jardin grâce à des photos. Un jeu de piste grandeur nature.

Pour ne pas déranger, nous nous faisons petites et avec le prospectus, nous partons à la découverte du jardin. Jardin qu'André entretenait seul. On retrouve la collection de variétés de roses anciennes et nouvelles qu'il chérissait tant. La variété "Sylvie Vartan" (je parle bien de la rose), nous fait face. C'est la toute première création d'André. La voici :

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Monsieur Ève, pas de panique voici sa petite histoire :

Son amour pour le jardin démarre très tôt, lors de ses 15 ans en 1946. Il décide alors de se former à l'école d'horticulture de Versailles. Il pratique le paysagisme et s'oriente vers le commerce horticole chez Vilmorin. C'est alors que Marcel Robichon entre dans sa vie. Créateur de roses à Pithiviers, ils vont travailler ensemble et partager leurs connaissances. Ainsi André prend goût à la création de Rose. C'est en 1969 que sa première création voit le jour :"Sylvie Vartan". Elle connaît un immense succès (la chanteuse aussi mais je parle bien de la rose). S'en suivent alors d'autres variétés : Red Parfum, Prestige de Bellegarde, Coraline...

Au début des années 80 il vend son entreprise et décide de ne plus se consacrer qu'aux roses anciennes. N'ayant pas bougé de Pithiviers, c'est dans son jardin personnel qu'il les cultive. Avec le temps, son nom est associé au milieu de la rose et est reconnu pour ses créations et sa collection de roses anciennes. Il fonde une entreprise toujours active aujourd'hui : Le jardin André Ève®.

Après son décès en 2015, la société se développe et déménage à Morailles. En 2016 un nouveau site ouvre à Chilleurs-aux-Bois près du château de Chamerolles : Les Roses Anciennes André Ève.

Deuxième étape : le jardin des roses anciennes André Ève à Chilleurs-aux-Bois

C'est après avoir longé le château de Chamerolles que nous arrivons au parking du jardin. D'extérieur nous sommes face à une grande bâtisse faite de bois et de baies vitrées. On aperçoit un jardin derrière les vitres. Mais c'est d'abord dans la boutique que nous entrons. Mis bien en évidence, le catalogue des roses André Ève nous saute aux yeux immédiatement.

Servane, responsable communication des lieux, nous reçoit. Elle nous explique que l'on peut venir acheter à l'année des roses dans leur pépinière. Je trouve ça étonnant, pourquoi venir voir un point de vente ? Elle me répond simplement que, comme tout magasin, il possède une vitrine. Et ce qu'elle me dit prend tout son sens quand nous arrivons dans le jardin. Les couleurs et les senteurs m'enveloppent en un instant : "Bienvenue dans un jardin André Ève" me dit-elle.

"On pourrait définir un jardin Andre Ève par plusieurs caractéristiques. Tout d'abord il est obligatoire d'avoir une profusion de fleurs et de roses... Mais pas que. En effet on retrouve pas mal de vivaces : géraniums, iris... L'objectif est d'avoir de la couleur toute l'année. Ce sont aussi des massifs très dessinés, graphiques avec bordures. On y trouve également des arbres comme les bouleaux sur les bords des allées et les pergolas avec les rosiers grimpants."

En flânant dans le jardin nous tombons sur différentes variétés toutes plus colorées les unes que les autres. Sur les pergolas se trouve le rosier "Red parfum"l'un des premiers rosiers créé par André en 1972. "C'est mon rosier grimpant préféré" me dit Servane. Il est d'un rouge très puissant avec une odeur enivrante. Fleurissant plusieurs fois dans l'annéeon peut venir l'observer d'avril à septembre. Le mieux étant de venir fin mai/début juin pour voir un maximum de fleurs.

Un peu plus loin elle me présente "Concours Lépine, un rosier coloré : jaune au cœur et rose à l'extérieur. Subtilité oblige, plus la floraison avance plus la couleur évolue. Le jaune disparaît et la fleur devient entièrement rose.

Tous les ans de nouvelles variétés sont ajoutées au catalogue. En effet la création de roses ne cesse jamais. C'est Jérôme Rateau, le gérant de l'entreprise qui en est en charge.

Saviez-vous qu'il fallait entre 8 à 10 ans pour créer une variété ? Un métier de passion mais aussi de patience... Jérôme et son équipe plantent 30 000 graines à l'année dans leurs serres. Seules 5 variétés sortent par an ! La concurrence est rude. C'est en effet celles qui résistent le mieux aux maladies qui l'emportent. C'est le cas d'"Azay-le-Rideau" une nouveauté de 2020 : Un rosier d'un blanc éclatant primé lors de concours.

Troisème étape : la Javelière, un jardin plein de surprises

Direction Montbarrois, petit village à 15 minutes de Chilleurs-aux-Bois. A la sortie du village, entre les champs, se dresse une grande demeure, nous sommes arrivées à la Javelière. Pas de portail, seuls les panneaux "La route de la rose" et "jardins remarquables" trônent sur un mur.

Bienvenue à la Javelière ! Savez-vous ce que cela veut dire ? On mettait le blé en javelle, les épis séchés verticalement et les sarments de vignes aussi. L'objectif étant d'avoir un combustible. Le javelier ou la javelière était le paysan qui faisait ce travail.

Au loin nous retrouvons Patrick Masure propriétaire des lieux depuis 1992. Avec sa femme ils ont aménagé cet espace.

Tous les grands arbres étaient là mais j'ai dessiné tout le reste seul, par et avec passion. En termes d'occupation de l'espace j'ai terminé mon travail. Aujourd'hui je corrige les choses qui ne sont pas parfaites.

Patrick Masure

En 30 ans le couple a visité plus de 500 jardins dans le monde entier. Des lieux qui les ont inspirés et que vous retrouverez en vous baladant dans les 4 hectares du parc paysager à l’anglaise.

Digression mise à part, ce jardin offre un décor haut en couleur avec plus de 650 variétés de rosiers. Dont une rose créée par les roses anciennes d'André Ève portant le nom du domaine. "Le feuillage est simple sans tache !" me dit-il.

Depuis les extérieurs le jardin semble simple et calme, pour éviter les incohérences avec la maison classique du 18ème. Mais lorsque l'on commence à s'aventurer, les écrans de verdures révèlent des styles très différents. On passe de l'Italie au Japon et autres atmosphères sans voir le temps passer.

En dehors des rosiers, d'autres végétaux rares sont à découvrir : iris du japon, érables...

Quatrième étape : Yèvre-le-Châtel, l'un des plus beaux villages français

C'est en compagnie de Monsieur Di Stefano Alain, maire délégué de la ville et Président des Plus beaux Villages de France que nous allons visiter. Arrivé il y a 30 ans pour acheter une maison secondaire pas trop loin de Paris, il est tombé amoureux de l'endroit.

Le rendez-vous est fixé au château fort. Carrés botaniques à la mode médiévale, murs fortifiés, nous empruntons l'escalier menant au sommet. Une fois là-haut, la vue nous offre un panorama dégagé jusqu'à 20 kilomètres à la ronde.

Ce point est le dernier éperon rocheux avant la plaine de Beauce. On est aux confins de trois régions naturelles : le Gâtinais, la Beauce et la forêt d'Orléans.

Alain di Stepfano

La suite de la visite se fait dans les venelles le long des ruines. 100 000 visiteurs annuels marchent dans ces ruelles fleuries. Une dizaine d'habitants fleurissent eux-mêmes. Les 4 kilomètres de bas-côtés restants sont entretenus par des bénévoles : Les Compagnons de la Châtellenie. Leur objectif est de végétaliser aux pieds des façades en faisant en sorte que cela paraisse quasi spontané. Roses trémières, rosiers grimpants ou buissons, ce sont près de 500 variétés qui ont permis d'obtenir le label 4 fleurs.

Pour compléter la visite, un parcours regroupant 15 œuvres contemporaines d'artistes divers exposées dans la ville.

Tout cela définit les trois piliers de Yèvre-le-Châtel : le patrimoine, la végétalisation et l'art contemporain.

En termes de patrimoine on retrouve aussi deux églises. C'est à la sortie de la ville qu'il nous emmène voir l'église Saint-Lubin. Elle date du 13eme siècle. Aujourd'hui les murs sont encore debout mais la toiture laisse place au ciel. Les vestiges romantiques de cette église firent l’admiration, au XIXe siècle, de Victor Hugo.

Et je ne vous dis pas tout afin de ne pas gâcher la surprise, mais pour ceux qui aiment randonner, les balades le long de la Rimarde sont conseillées.

  • La roseraie, un hommage à Marcel Robichon

Lorsque "La route de la Rose" a été labélisée à Yèvre-le-Châtel, Alain di Stepfano et sa femme ont eu l'idée d'amener une démarche plus intellectuelle : une roseraie consacrée à Marcel Robichon.

Si vous avez bien lu toute l'histoire d'André Ève vous savez qui c'est...

Sur une longueur de 100 mètres, le sol mêle, par ordre chronologiqueses créations. Une vingtaine de rosiers buissons et rosiers grimpants sont exposés. Le premier étant "Sunshine" datant de 1927.

La route de la Rose, 19 sites à visiter

Nous avons réussi à visiter ces 4 sites en une journée mais il en existe onze autres :

Les sites classés "d'excellence" :

    Les sites classés "à ne pas manquer" : 

    Bel été et bonnes vacances dans notre région Centre-Val de Loire !

    Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
    Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
    Veuillez choisir une région
    France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
    Je veux en savoir plus sur
    le sujet
    Veuillez choisir une région
    en region
    Veuillez choisir une région
    sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
    Toute l'information