Isochem va déposer le bilan : 96 emplois menacés à Pithiviers dans le Loiret

En difficulté depuis la perte d'un contrat crucial de sous-traitance pharmaceutique, le groupe de chimie fine Isochem, qui comprend 285 salariés sur 4 sites en France, va se déclarer en cessation de paiements fin juin. Un coup dur pour l'emploi dans le Pithiverais. 

L'entreprise, dont le siège social est installé à Vert-le-Petit (Essonne), va demander à la fin du mois la protection du tribunal de commerce d'Evry, afin de solliciter l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire début juillet,
a déclaré une source proche du dossier.

La direction a déjà entamé des discussions avec des industriels et des investisseurs pour reprendre l'activité "le plus largement possible" et reprendre "un maximum de salariés", selon cette même source. Isochem est frappé de plein fouet par l'annulation brutale, au tournant de cette année, de toutes les commandes de son principal client.

Il s'agirait du laboratoire pharmaceutique américain Gilead, qui a invoqué la baisse des perspectives de vente de ses médicaments contre l'hépatite C en Asie, selon Nasser Hammiche, délégué CGT du groupe interrogé par l'AFP, à l'issue d'un comité central d'entreprise.

Ce client était sous contrat "depuis cinq ans" avec Isochem et représentait "environ 35%" de son chiffre d'affaires annuel, a-t-on précisé de source proche du dossier. Sollicité par l'AFP, Gilead France n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter.

Ancienne filiale de la Société nationale des poudres et des explosifs (SNPE), Isochem a été cédée en 2010 au holding industriel allemand Aurelius AG. Après des années dans le rouge, la société venait d'atteindre l'équilibre financier l'an dernier, avec un chiffre d'affaires de 57 millions d'euros.

La fabrication de principes actifs pour l'industrie pharmaceutique représente l'essentiel de son activité, mais l'entreprise est aussi un sous-traitant pour l'industrie cosmétique et pour l'agrochimie notamment. Outre Vert-le-Petit, le groupe possède trois autres sites en France: Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Pithiviers (Loiret) et un petit site d'une quinzaine de salariés à Pont-de-Claix (Isère), dédié à l'agrochimie, qui pourrait être vendu à part.

Le site de Pithiviers emploie 96 salariés.




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