La tempête Caetano continue de sévir à Paris et dans sa région, ce vendredi 22 novembre. De grosses chutes de neige ont entraîné des difficultés de circulation. Retour sur ce premier épisode hivernal sur les routes de la capitale.
Vous n’avez peut-être pas eu le choix que de prendre la voiture ou les transports, malgré les un à sept centimètres de neige tombés sur l'Île-de-France. Une météo glaciale due au passage de la tempête Caetano, sur la France.
Elle n'a pas épargné les personnes qui travaillent ou qui passent près de Velizy 2. Ce centre commercial des Yvelines est situé au croisement de la nationale N118 et de l'autoroute A86. Des routes importantes d'Île-de-France, connues pour causer des difficultés à leurs utilisateurs quand il neige.
Signe de ces fortes difficultés : les autorités ont décidé d'une baisse de la vitesse de 20km/h sur tous les axes routiers de la région. On vous raconte ce début de soirée chaotique, au moment des retours du travail.
Des trajets remplis d'imprévus
Georges est directeur d’un restaurant du centre commercial Vélizy 2. Son arrivée au travail était compliquée, ce jeudi. "À la base, j’étais parti à 10h30 de chez moi à Levallois, pour arriver comme d’habitude à Velizy 2 pour 11 heures. Je fais le trajet à moto, puis j’ai fait demi-tour à cause de la neige qui tombe. J’ai finalement pris le train de Clichy-Levallois jusqu’à Viroflay-Rive Droite, puis le tramway T6. Tout ça m’a pris 2h30, au lieu de 30 minutes", relate-t-il.
Une situation qui se corse au moment de l’interview, puisque ce tramway T6 est interrompu entre Châtillon-Montrouge et Général Leclerc. Un arrêt de la circulation lui aussi dû aux chutes de neige. Sur le moment, il est un peu désemparé et admet ne pas savoir que faire. Avant de se résigner : "Je vais sûrement prendre un taxi ou un Uber." La galère prend de l’ampleur au fur et à mesure que le début de soirée se profile. Les boutiques du centre commercial ont dû fermer leurs portes plus tôt, histoire de permettre aux employés de ne pas subir les embouteillages. Pourtant, cela n’a pas suffi.
Dans la bretelle entre la N118 et l’A86, trois employés sont en covoiturage, direction le Plessis-Robinson. Un trajet normalement très rapide, mais qui est très rallongé aujourd’hui. "On en a normalement pour cinq minutes de trajet, mais là, c’est plutôt une heure ou même 1h20", expliquent Célia, Manon et leur ami qui les ramène chez elles.
De la neige et parfois des dommages
Les conditions climatiques ont ralenti la circulation, au point de causer quelques accidents. Thomas* était à moto, mais il a chuté au moment où il prenait cette bretelle d’accès. L’étudiant allait rentrer à Clamart. "J’étais sur le chemin, depuis La Défense. La première partie du trajet était praticable, puis c’est devenu glissant au niveau de la jonction", explique-t-il. L’homme a été pris en charge par les pompiers. Heureusement, plus de peur que de mal puisque son état a quand même permis à son père de venir le chercher pour le ramener à la maison.
Une peur qui domine quand même chez certains automobilistes. "Je sors du travail et j’ai un peu peur. En roulant, j’ai senti un peu de verglas crisser sous mes pneus", se souvient une automobiliste prise dans les embouteillages de l’A86. Plus tôt dans la journée, ces craintes étaient déjà dans la tête d’autres utilisateurs de ces routes. "Je dois livrer des emballages à une usine de champignons, mais ce n’est pas sûr que j’y arrive. Il suffit que je fasse un simple mauvais geste, et ça peut partir en embardée", s’inquiétait déjà un routier.
De quoi redoubler encore de vigilance, d'autant que l'alerte vigilance orange à la neige et au verglas était maintenue jusqu'à 12 heures ce vendredi 22 novembre. Les préfectures des départements de l'Île-de-France maintiennent toutefois leur appel à la prudence auprès des automobilistes.
* Le prénom a été modifié pour préserver l'anonymat