Bernadette Després, la dessinatrice de "Tom-Tom et Nana" est morte, ce mercredi 20 novembre 2024 à l'âge de 83 ans. Elle s'était installée à Givraines, près de Pithiviers où elle vivait entourée des dessins du duo farceur.
"L'humour sauve de tout" assurait Bernadette Després à l'AFP en 2019. La dessinatrice de 83 ans est décédée ce mercredi 20 novembre. C'est elle qui a donné les coups de crayon qui ont fait naître "Tom-Tom et Nana".
Sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient, en hommage à celle qui a fait rire plusieurs générations.
🎗️ C’est avec tristesse que j’apprends le décès de Bernadette Després, habitante de notre circonscription et cocréatrice de Tom-Tom et Nana. Son talent unique a marqué des générations. Pensées à ses proches. Merci, Bernadette, pour ce bel héritage. 🌟#Hommage #TomTomEtNana pic.twitter.com/ThYrXIJA4O
— Anthony Brosse (@BrosseAnthony) November 20, 2024
L'univers de Tom-Tom et Nana inspiré par le réel
Publiées dans le magazine mensuel "J'aime lire" à partir de 1977, leurs histoires sont regroupées dans 34 albums, vendus à près de 17 millions d'exemplaires ces 20 dernières années.
C'est ensuite à la télévision que sont les aventures de Tom-Tom, garçon aux cheveux hirsutes âgé de 9 ans, et sa sœur aux nattes blondes, Nana, 6 ans, au sein du restaurant familial "A la bonne fourchette", passe même à la télévision depuis les années 1990.
DISPARITION ⚫Bernadette Després, illustratrice de la bande dessinée "Tom-Tom et Nana", est morte mercredi 20 novembre à l'âge de 83 ans.
— INA.fr (@Inafr_officiel) November 20, 2024
En 2006, elle est filmée par France 3 dans son bureau du Loiret d'où elle dessine les turbulentes aventures de la famille Dubouchon. pic.twitter.com/hgIsX6TsCg
"Ils se chicanaient beaucoup et faisaient beaucoup de bêtises" résume Ophélia, venue en librarie à Châteauroux faire découvrir les aventures du binôme infernal à son fils.
Bernadette Després s’inspire d’un vrai restaurant de Pithiviers comme terrain de jeux des deux jeunes protagonistes, une échoppe qui n’existe plus aujourd’hui. Pour les visages, ce sont ceux de ses enfants, et puis, la tante Roberte, c’est elle, tout simplement.
La maison du duo à Givraines dans le Loiret
Installée à Givraines, près de Pithiviers, elle vivait entourée des dessins du duo farceur. Plusieurs fois par an, elle ouvrait même les portes de sa maison aux plus curieux, qui pouvaient découvrir des planches de BD dessinées sur les murs.
Celle qui confiait à l'AFP "je n'aime pas les adultes. Ils m'impressionnent avec leur sérieux", a continué de cultiver son âme d'enfant.
En 2019, elle est mise à l'honneur lors du festival de la BD d'Angoulême, où elle reçoit un prix spécial. " Recevoir une récompense pour s’être amusée, c’est formidable, non ? " s'amusait-elle au micro de France 3 Centre-Val de Loire.
Le dessin comme rempart à la timidité
Deux ans plus tard, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur.
Une belle revanche pour celle qui s'est servi du dessin comme exutoire. Lorsqu'il lui est difficile de prendre la parole à cause de sa timidité, elle gribouille. Elle en aura fait une carrière longue de 50 ans.
Née le 28 mars 1941 à Paris, a été biberonnée à Bécassine, Sylvain et Sylvette... entourée de sept frères et sœurs. Ses parents l'ont finalement laissée étudier à l'école des Arts décoratifs rue Beethoven, dont elle est sortie major, relate l'AFP.
Les mots de Zaza, Lili moutarde, Clémence du balai, Bernadette Desprès a crayonné d'autres personnages de BD. Toujours avec un style reconnaissable.
Bernadette Desprès laisse derrière elle onze petits enfants. L'éternelle rieuse était aussi engagée, notamment contre les violences faites aux enfants.