Loiret : un patient en soins palliatifs se suicide à l'hôpital de Pithiviers

Un patient a mis fin à ses jours fin janvier à l'hôpital de Pithiviers. La CGT dénonce le manque de personnel, en particulier l'absence d'une psychologue dans le service. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Un patient d'une soixantaine d'années s'est suicidé dans la nuit du 26 au 27 janvier à l'hôpital de Pithiviers. Pris en charge aux soins palliatifs, l'homme avait déjà fait une première tentative huit jours auparavant. La CGT dénonce aujourd'hui le manque de moyens, de personnel et de prise en charge de ce patient. 
 

Pas de prise en charge psychologique


En effet, lors de la première tentative de suicide, l'équipe paramédicale avait informé le reste de l'équipe et demandé un suivi psychologique. "Les soins palliatifs, c’est particulier. Il faut prendre le temps de l’écoute. La loi impose une prise en charge psychologique. Rien n’est arrivé, alors que la demande a été faite" s'émeut Vincent Authier, aide-soignant brancardier et délégué syndical.

Une neuropsychologue est bien en poste dans le service de la maison de retraite, mais, selon l'aide-soignant, elle n'est pas pleinement formée pour les soins palliatifs, où sont soignés les malades en fin de vie. "Il avait beaucoup de douleurs, il ne supportait plus de souffrir. Il en parlait au personnel, ce monsieur" poursuit Vincent Authier. 
 

"Il a fait un effort surhumain"


Malheureusement déterminé à mettre fin à ses jours, le sexagénaire avait noté les horaires des rondes de nuit. "Il avait fait le tour de toutes les fenêtres, il a réalisé qu’elle ne s’ouvraient pas assez. Il a trouvé la faille, il a fait un effort surhumain pour se jeter dans la cage d’escalier du 3ème étage." Contrairement à certaines affirmations parues dans la presse, le soignant assure que les escaliers étaient bien équipées de grille anti-suicide, que le patient a réussi à écarter au moyen d'une chaise. 

Comble du cynisme, pour la CGT, la direction de l'hôpital a demandé à l'ARS deux lits supplémentaires dans le service, alors que le personnel est n'est pas suffisamment nombreux."C'est du grand délire. Et il va les avoir ! On a la médecine mais on n'a pas le budget." 
De son côté la direction de l'hôpital de Pithiviers a souhaité réagir par le biais d'un communiqué. Elle indique qu'une réunion a été organisée avec les équipes de soignants pour échanger sur le suicide du patient. "Les modalités du drame ne laisse aucun doute sur la détermination du patient de 68 ans", écrit la direction de l'hôpital. "L'analyse des événements se poursuit pour mettre en oeuvre des mesures qui pourront être préconisées afin d'améliorer le dispositif de prévention suicide des patients hospitalisés," a t'elle conclue.  
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information