Le Dakar 2016 s'élançera le 3 janvier en Argentine, mais des nostalgiques irréductibles continuent de parcourir le continent africain dans une nouvelle course, l'Africa Eco Race. Le Loirétain Guillaume Gomez y participe.
Le 29 décembre prochain, des pilotes s'élanceront sur les pistes de l'ancien Paris-Dakar, tel que l'avait imaginé son créateur, Thierry Sabine.
Motos, Quads, Camions... Toutes les catégories seront représentées au départ de l'Africa Eco Race situé à Nador au Maroc.
Parmi eux, un pilote originaire de Saran, Guillaume Gomez. Après avoir disputé plusieurs éditions du Dakar Sud Américain, il se lance dans ce nouveau défi avec un buggy de près de 400 chevaux, conçu en France dans la Manche.
"On espère finir dans les 10 premiers!" sourit le pilote, qui va découvrir vraiment son bolide en course
"Le véhicule est vraiment conçu pour ce type de course: une alternance de dunes et de pistes... A l'inverse, le parcours du Dakar Sud-Américain, plus rocailleux, nous aurait été moins favorable."
Un véhicule fruit de 5 années de travail
Il a fallu du temps pour concevoir le buggy que va diriger Guillaume, accompagné de son copilote Hervé Lavergne. Antoine Morel, le patron de MD Rallye Sport, basé dans le département de la Manche, a les traits tirés: "On est content de voir le buggy terminé. Il correspond parfaitement à nos attentes mais a nécessité énormément de travail ces derniers jours. Nous travaillons sur ce véhicule depuis 5 ans environ, c'est un modèle en perpétuelle évolution depuis le premier que nous avons créé. Tous nos pilotes nous apportent successivement leur conseils et pistes d'amélioration."
Une course qui se veut "durable"
Guillaume sera donc ce dimanche à Monaco, là où embarquent les véhicules. Ils traverseront le Maroc, la Mauritanie pour finir par le Sénégal.
La course affiche clairement sa volonté de donner au développement durable une réelle dimension en l’intégrant dans l’organisation quotidienne de la course grâce à des démarches et à un comportement éco-responsable, en mettant l’accent sur la prise de conscience individuelle et quotidienne en matière d’écologie.
Par exemple, à l'issue des vérifications, l'organisation met en place des camions pour transporter les véhicules (Autos et Motos) et des bus pour les participants pour effectuer la liaison depuis la ville de départ jusqu'au port d'embarquement afin de limiter la production de CO2. Ceci permet aussi d'éviter la fatigue des pilotes et les accidents éventuels.
Egalement, un certain nombre de véhicules de l’organisation sont équipés de panneaux photovoltaïques afin de fournir de l’énergie toute la journée pour mener à bien leurs missions (chrono à l’arrivée, mise en ligne des classements ou simple alimentation des circuits électriques du véhicule).
L’organisation récupère les huiles de vidanges pour les recycler au retour en France.
L’économie africaine est mise en avant en faisant appel à des prestataires locaux pour l’installation et le nettoyage des bivouacs afin de ne laisser que des traces de pneus dans le désert.
De même, le parcours est défini en étroite collaboration avec les autorités des pays traversés afin d’éviter les zones à protéger comme les parcs nationaux.
Créée à la suite de l'annulation du Dakar sur le continent africain en 2008, la première édition de l’AFRICA RACE date de 2009 avec un départ depuis Marseille.
Cette année, Monaco accueille pour la première fois l'embarquement des véhicules. Les vérifications et le départ se dérouleront sur le quai Antoine 1er, site connu des amateurs de voitures. Il accueille habituellement les voitures du Rallye WRC de Monte Carlo. ou encore les monoplaces du Grand Prix de Formule 1.
L'AFRICA RACE 2015-2016 aura un tracé de 5997 km dont 3749 km de secteur chrono durant les 14 jours de course.