Après Saint-Laurent-des-Eaux, dans le Loir-et-Cher, c'est au tour de la centrale de Dampierre-en-Burly d'être bloquée par des grévistes. La production d'électricité, elle, se poursuit "normalement et en toute sûreté".
L'activité est au ralenti à la centrale de Dampierre-en-Burly, dans le Loiret. Les agents grévistes, qui ont empêché l'arrêt du réacteur numéro 4 pour maintenance le vendredi 24 janvier, procèdent au blocage des trois entrées du site depuis ce lundi 27 janvier à 5h du matin. L'objectif : pénaliser la "vache à lait qu'est devenu EDF" et "participer à l'effort que l'on doit au pays" contre la réforme des retraites pour Jérôme Schmitt, du syndicat Sud Energie.
Cet "effort", les grévistes y participaient depuis le 5 décembre dernier. Mais en refusant, la semaine dernière, de procéder au comptage des grévistes et de faire remonter ces chiffres, la direction a déclenché l'ire des syndicats, qui ont lancé cette action "coup de poing". Selon Sud Energie, "chaque jour de retard sur les activités planifiées du réacteur représentera un manque à gagner compris entre 1 et 5 millions d’euros (en fonction du prix marché). A cela s’ajoute le coût non quantifiable par avance des contrats de prestations non respectés."
Pas de conséquence côté consommateurs
Le 24 janvier, le réacteur numéro 4 de la centrale devait être découplé pour procéder à des opérations de maintenance. Avec le blocage de ces opérations, EDF a dû décaler son planning, ce qui pourrait engendrer des pertes financières. Le réacteur, quant à lui, va continuer à produire de l'électricité en "prolongation de cycle", autrement dit "on use l'uranium au maximum tant que c'est en toute sûreté", précise le syndicaliste.Du côté des consommateurs, aucune différence ni aucune coupure ne devrait être observée, affirme le syndicat. Les grévistes quant à eux ont l'intention de poursuivre et de durcir le mouvement au cours de la semaine prochaine. De son côté, la direction de la centrale a expliqué dans un communiqué respecter "le droit de grève de ses salariés" et a assuré que "le mouvement n'aurait aucun impact sur la sûrté des installations et la sécurité d'approvisionnement du réseau". Elle n'a pas pu confirmer si les 1000 à 2000 prestataires attendus pour réaliser l'entretien du réacteur sont quand même venus sur place.