EDF espère trouver sa méthode pour démanteler les réacteurs graphite, trop anciens et dépassés.
Longs et complexes à déconstruire, les réacteurs nucléaires de technologie graphite donnent du fil à retordre à EDF. Le fournisseur d'électricité a annoncé le 10 décembre la création d'une coentreprise avec la multinationale Veolia.Nommée "Graphitech", elle aura pour mission le démantèlement de ces réacteurs. Pour y parvenir, Graphitech devra prendre en charge "les développements technologiques et les études d'ingénierie nécessaires à la préparation du démantèlement" des quelque soixante réacteurs concernés à travers le monde.
C'est la centrale Chinon A, dont les réacteurs ont été construits sur ce modèle obsolète, qui va servir de terrain d'expérimentation. "Le premier objectif de Graphitech sera de livrer à EDF un scénario optimisé pour le démantèlement du réacteur de Chinon A2 en 2028 et de proposer un programme d'essais" détaillent les deux partenaires.
Les deux autres réacteurs de la centrale seront ensuite mis à bas, dans le cadre d'un programme susceptible de durer jusque 2100. Autre centrale concernée : à Saint-Lauren-des-Eaux, deux réacteurs similaires sont à l'arrêt depuis respectivement 1973 et 1994. Tout le combustible a été évacué, pourtant, suite à des difficultés techniques, le démantèlement tourne au ralenti depuis 2016.