Saran : une prévenue condamnée pour avoir menacé de mort des surveillantes

Amel Sakaou, 41 ans, suspectée d'avoir voulu commettre un attentat avec une voiture bourrée de bonbonnes de gaz à Paris en 2016, a été condamnée mercredi à huit mois de prison ferme pour menaces de mort contre des gardiennes de prison.

La prévenue, qui a refusé d'être extraite de sa cellule, a été jugée par défaut par le tribunal correctionnel d'Orléans. Incarcérée au centre pénitentiaire de Saran (Loiret), elle avait été mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle en septembre 2016.

Quelques jours avant son interpellation, une Peugeot 607 bourrée de bondonnes de gaz avait été découverte dans le Quartier latin, non loin de la cathédrale Notre-Dame. Quatre femmes, téléguidées par des jihadistes de Syrie, ont été arrêtées dans cette affaire. Le 8 mars dernier, le juge d'instruction en charge de ce dossier a réclamé l'extraction de la suspecte afin qu'elle soit entendue.

Mais Amel Sakaou a refusé de se lever de son lit. Tandis que les gardiennes de prison tentaient de la menotter, elle s'est débattue, a distribué des coups de pied et proféré des menaces de mort. "Vous allez voir, vous allez le regretter, quand vous aurez des trous dans la peau. Allah est de mon côté !", a-t-elle notamment lancé.

En novembre dernier, la détenue avait déjà écopé d'une peine de trois mois de prison ferme, prononcée par un juge d'Orléans dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable.

Cette sanction - la seule à figurer sur son casier judiciaire jusqu'à présent - était venue réprimer son comportement en détention. Amel Sakaou avait été surprise en possession d'un téléphone portable avec lequel elle appelait ses proches. Sa soeur, qui lui avait fourni l'appareil à la faveur d'un parloir, avait été condamnée à trois mois de prison avec sursis.

Ce que l'on sait des quatre bonbonnes de gaz découvertes au pied d'un immeuble parisien

Le parquet de Paris a ouvert une enquête antiterroriste après la découverte de bonbonnes de gaz dans le hall et à l'extérieur d'un immeuble parisien, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre. L'enquête de flagrance a été confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

 

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