Début septembre, au moins une dizaine de salariés de la clinique de Montargis ont reçu une convocation à un entretien préalable au licenciement. Plusieurs services sont concernés.
De retour de congés, c'est le genre de lettre qui angoisse. Début septembre, au moins une dizaine de salariés de la clinique de Montargis ont reçu dans leur boîte aux lettres ou en main propre un courrier leur annonçant une convocation à un entretien préalable au licenciement. Des courriers signés par le directeur de la clinique, Arié Elkouby.
D'après des salariés, plusieurs services sont concernés : la comptabilité, le service d'entretien et de l'hygiène et même les ressources humaines. Ainsi que des professionnels de santé : infirmières du bloc opératoire, kinés. Sur 80 emplois fixes, plus de 10% du personnel serait concerné par un potentiel licenciement ou une rupture conventionnelle.
On peut arriver le matin et apprendre qu'on est licencié dans la journée
Une salariée qui souhaite rester anonyme
À la clinique, "l'atmosphère est anxiogène" confirme une salariée dans l'attente de son entretien avec la direction. Pour les salariés qui ont reçu une convocation, c'est la douche froide. "Une salariée avec 20 ans d'ancienneté a même reçu une convocation à quelques mois de la retraite", raconte une de ses collègues. Pour les autres, spectateurs de cette vague de licenciement, l'attente est pesante : "Malgré nos sollicitations, la direction ne nous informe pas de la situation. On est au courant de rien. J'ai peur d'être convoquée. On peut arriver le matin et apprendre qu'on est licencié dans la journée", redoute une salariée.
Un CSE extraordinaire
Du côté du comité social et économique (CSE), l'instance de représentation du personnel n'a pas été consultée, ni informée de la situation. L'employeur qui envisage de procéder à un licenciement économique collectif doit d'abord convoquer et consulter le CSE. D'après nos informations, cela n'a pas été le cas. Un CSE extraordinaire doit avoir lieu le 11 septembre avec la direction.
La clinique détenue par un actionnaire, Oxylis, a fêté ses 30 ans d'existence cette année. L'établissement est-il en difficulté avec un déficit qui se creuse ? Quelles sont les conséquences pour l'offre de soin dans l'est du Loiret ? Malgré nos sollicitations, le directeur de l'établissement ne nous a pas encore répondu.