La pluie qui arrose la région depuis quatre semaines évite de puiser dans les nappes phréatiques mais pour certaines cultures, "le cumul commence à peser".
"80mm de précipitations depuis juillet c’est anormal, mais les terres avaient soif" reconnaît Guillaume Chenu, président des Jeunes Agriculteurs d’Eure-et-Loir. Le département qui abrite le "grenier de la France" est soumis à des restrictions d’eau depuis des mois et les pluies régulières des quatre dernières semaines n’ont pas permis de recharger les nappes phréatiques. Les précipitations sont donc globalement les bienvenues, selon les cultures. La pluie profite aux plantes légumières potagères mais " les champs de semences de betteraves porte-graines arrivent à saturation et les plants de pomme de terre auraient besoin de chaleur" avance l’agriculteur beauceron qui rencontre aussi des difficultés pour sécher et presser sa paille.
Point positif, la pluie prépare le terrain pour les semis à venir, " c’est une bonne chose".
Des précipitation bienvenues mais risquées pour les vignobles
Dans le secteur viticole, la pluie est arrivée à point nommé à la mi-juillet. L’eau a permis au raisin de se gorger d’eau mais le cumul des précipitations a aussi favorisé l’apparition du Mildiou. Le champignon qui a causé des dégâts considérables dans le Bordelais, s’est répandu sur les vignobles du Val de Loire notamment en Indre-et-Loire. Il a fait son apparition dès le printemps dans le Chinonais au sud du département, où le changement climatique est désormais à l’œuvre. Les températures supérieures à 25 degrés et la pluie installent un climat tropical propice à la propagation du mildiou. Le syndicat des vins de Chinon estime à 30% les pertes engendrées par le champignon dévastateur. La situation est critique. Ce n’est heureusement pas le cas pour l’ensemble des vignobles de la région. Dans un entretien accordé à La Nouvelle République, le syndicat Interloire avance même " u ne qualité et une quantité au rendez-vous en 2023".
Le retour d’une météo estivale est annoncé pour le milieu de la semaine prochaine. Elle devrait apporter un répit aux cultures saturées de pluie.