L’admiration pour une personnalité politique, l’indignation ou encore la volonté de voir un parti perdurer, les raisons qui poussent les jeunes à devenir militants sont multiples. Nous sommes allés à leur rencontre pour qu’ils nous content leur histoire avec la politique.
Sa rencontre avec la politique s’est faite devant son lycée, lors d’un blocus. Le lendemain, Maxence Mendes Da Silva a rejoint le mouvement des jeunes communistes. À présent étudiant à Polytechnique, le jeune homme consacre la majeure partie de son temps à son engagement.Il est 7 h 30 ce lundi matin d’hiver froid et pluvieux. Maxence Mendes Da Silva, fidèle au poste, se tient devant le lycée Grandmont de Tours. Les bus arrivent à la queue leu-leu et des élèves en descendent par dizaines. Flyers à la main, Maxence se dirige vers les lycéens. "On est tous concernés !" lance-t-il en tendant les affichettes. De nombreux jeunes passent sans daigner lui accorder un regard ni un sourire. Certains s’emparent du bout de papier et s’en vont rejoindre leur cours sans demander leur reste. D’autres petites mains s’activent elles-aussi, ce sont celles des camarades du Mouvement des jeunes communistes.
En à peine une demi-heure, les 200 tracts sont liquidés. C’est l’heure du café. Direction le local de la fédération de Tours, le repère du parti mais aussi celui de Maxence, étudiant à Polytechnique.
La notion de partage
"Avant, j’avais des idées mais je les gardais pour moi.", se souvient Maxence, 21 ans.Chez moi on ne parlait pas de politique, mes parents sont apolitiques. Mais ma mère travaille dans une grande surface et, quand j'étais plus jeune, je voyais que son patron lui en demandait beaucoup alors que les actionnaires, eux, ne travaillaient pas comme elle. Ça me faisait réfléchir à la notion de partage des richesses.
"On peut aller dans la fédération. C'est là que je passe 1/3 de mon temps"
Maxence est de nature plutôt discrète, presque timide même si son engagement lui a permis d’être "plus assuré" que jadis. Quand nous cherchons un lieu de rendez-vous qui le définit bien, il nous répond tout naturellement "On peut aller dans la fédération, c'est là que je passe 1/3 de mon temps." Et en effet, le jeune homme y est comme un poisson dans l'eau. Au mur, son affichées des photos en noir et blanc prises pendant les manifestations des gilets jaunes, dans la cuisine, trône un énorme portrait de Nelson Mandela et un coin de la salle princiaple a été aménagé en bibliothèque communiste.
Le jeune homme aime apprendre des plus aguerris "La discussion avec les anciens apporte beaucoup" mais lui qui ambitionne d’être professeur, aime aussi transmettre "J’aime bien quand je donne des formations. Ils [les adhérents, ndlr] ont des étoiles plein les yeux."
Le jeune homme combine son job d'animateur dans les temps d'activités périscolaires (TAP) et les quelques cours de son redoublement à Polytechnique avec son engagement politique, qui peut être chronophage. "Je peux y passer 5 heures comme 30", explique-t-il. "Je me bats pour mes idées : la solidarité entre les peuples, l'émancipation des peuples, déclare Maxence Je suis ni optimiste ni pessimiste. Je suis pragmatique ."Je comprends qu’il y ait un manque d’engagement mais c’est notre travail de montrer que ça ne sert pas à rien. Je préfère quelqu’un qui s’engage, même si c’est dans un autre bord
Carte intéractive. Partez à la rencontre de jeunes militants de la région Centre-Val de Loire