Le procès des fausses procurations à Marseille dans le camp de la gauche, des colistiers de Samia Ghali à la barre

Les municipales de 2020 ont été entachées de nombreuses fraudes à la procuration dans un camp comme dans l'autre. Le procès de celui de la droite s'est tenu il y a quelques jours et s'ouvre ce mardi celui des colistiers de Samia Ghali, ex-sénatrice et actuel deuxième adjointe au maire, Benoît Payan.

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Le procès des procurations frauduleuses à Marseille aura montré une image "peu reluisante" de la politique, a estimé, jeudi 26 septembre, le procureur qui a requis une peine inéligibilité maximale de 10 ans pour l'un des prévenus, l'ex-député LR Julien Ravier. Et la politique marseillaise ne va pas sortir embellie non plus de ce nouveau procès, 15 jours après le précédent, pour procurations frauduleuses cette fois-ci dans le camp de la gauche concernant deux colistiers de Samia Ghali, adjointe de Benoît Payan. Seule différence, il n'y a pas de partie civile, car les auteurs des procurations étaient consentants. C'est la procédure qui sortait du cadre légal dans le 8ᵉ secteur.

Trois personnes parmi les prévenus

Lors des auditions en 2020, quatre personnes avaient été entendues, un commandant de police de la Division nord, deux colistiers de Samia Ghali, et une militante, selon une source proche du dossier. Le temps de la procédure, le commandant de police est décédé, et seuls trois prévenus sont convoqués dans cette affaire.

Trois personnes étaient donc attendues ce mardi matin, seuls deux élus se sont présentés : Marguerite Pasquini et Roland Cazzola tandis que Patricia Aharonian était absente. Ils se sont présentés à l'audience ce matin au premier rang, assis côte à côte sans rien laisser transparaître, alors qu'il risque gros. L'enjeu est crucial.

C'est leur avenir politique dont il est question ici. Roland Cazzola et Marguerite Pasquini sont donc jugés pour des procurations frauduleuses établies lors des élections municipales à Marseille en 2020, au profit de Samia Ghali, la sénatrice socialiste à l'époque, une figure importante de la gauche marseillaise dans les quartiers nord dont ils étaient colistiers.

Des centaines de procurations hors carde légale

Il leur est reproché d'avoir recueilli ces procurations auprès d'une centaine d'électeurs qui leur ont également fourni les pièces d'identité, puis d'avoir transmis tout cela au commissariat. Ce qui est rigoureusement interdit. Toute personne qui souhaite établir une procuration doit se rendre en personne auprès d'un officier de police judiciaire. Cela signifie que dans cette affaire, même la police n'a pas respecté le cadre légal. Quant aux électeurs, "ils étaient tout à fait d'accord. Ils ne se sont pas fait duper". C'est l'argument d'un des avocats de la défense.

"Ces deux procès ne sont pas comparables parce qu'il n'y a pas de procurations qui sont dans des Ehpad. Même si on voit que dans la procédure, on a essayé de chercher, on n'a pas trouvé. Toutes les personnes qui ont donné mandat avaient conscience de donner leurs voix, avaient conscience de vouloir voter pour la liste de Madame Samia Ghali. On n'est pas du tout dans la même optique que les procurations de la droite", insiste maître Frédéric Pourrières, avocat de Marguerite Pasquini.

En toute logique, la défense va plaider la relaxe. Les deux élus au sein de la majorité municipale à Marseille encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et soixante-quinze mille euros d'amende. Le procès est prévu sur trois jours, mais il pourrait s'achever dès mercredi, car il n'y a aucune partie civile.

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