A l'approche de Noël, il est l'heure d'acheter son sapin. Cependant, après la sécheresse qui a durement touché la région Centre-Val de Loire l'été dernier, certaines exploitations ont dû redoubler d'efforts pour ne pas perdre leur production.
Quel que soit le producteur à qui l'on demande, la réponse est souvent la même. "On a eu un été très, très dur", se désole Brigitte Moulin, dirigeante de l'EARL les Jardins du Nahon, basée à Heugnes, dans l'Indre, et à Amboise. "Cela nous a demandé un énorme travail, on est passé à l'arrosage à la main afin d'économiser l'eau." Dans le Berry et en Touraine, la succession d'un hiver sec et d'un été caniculaire a "secoué" les essences végétales, même si l'exploitante a pu limiter les pertes.
"Trois à quatre mois sans une goutte d'eau"
De manière générale, les arbres adultes ont pu encaisser les dégâts de la sécheresse. C'est notamment le cas à Amilly, en Eure-et-Loir, chez Arnaud Lemaire. "On n'a pas eu d'impact sur nos jeunes arbres qui ont été replantés cette année", explique-t-il au micro de France 3. "D'une part on a eu un orage de 80 mm en juin, et tout ça ce sont des arbres qui sont plutôt bien implantés, on voit bien qu'ils n'ont pas souffert."Mais d'autres jeunes pousses ont subi durement les effets de la sécheresse. A Saint-Martin de Nigelles dans l'Eure-et-Loir, l'exploitation de Thomas et Didier Ribault a perdu jusqu'à "50%" des arbrisseaux de l'année. Leur exploitation, la ferme des Saulx, écoule 3000 sapins par an. "On a été trois à quatre mois sans une goutte d'eau", regrette Thomas Ribault. Pour élever un sapin de la variété Nordmann, cinq à six ans sont nécessaire. Le moment venu, "on va avoir affaire à un trou de production, c'est sûr".