Après huit semaines de baisse, le taux d'incidence du Covid-19 a augmenté la semaine du 5 au 11 septembre. Dans le Centre-Val de Loire, il est de 165,2 pour 100 000 habitants selon les derniers chiffres communiqués par l'ARS, contre 129,70 la semaine précédente. Pour l'instant, il n'y a pas d'impact sur les hôpitaux de la région.
L'épidémie de Covid-19 repart doucement à la hausse. Une 8e vague se profile d'ailleurs à l'automne selon François Braun, le ministre de la Santé, qui alertait déjà sur la situation en août dernier. Alors que le taux d'incidence était en baisse depuis huit semaines consécutives, il a augmenté pour la première fois dans la plupart des régions la semaine du 5 au 11 septembre. À l'échelle nationale, il est passé à 186 pour 100 000 habitants, soit une hausse de 12% avec une moyenne de plus de 18 000 nouveaux cas par jour.
Dans le Centre-Val de Loire, le taux d'incidence est actuellement à 165,2 pour 100 000 habitants selon les derniers chiffres de l'agence régionale de santé (ARS), publiés le 13 septembre. Un chiffre en hausse, puisqu'il était de 129,7 la semaine précédente.
Nécessité de rester prudent
Dans le détail, 4 238 personnes ont été testées positives, sur 21 262 testées dans la région. Cela représente un taux de positivité de 19,9%. Mais pour l'instant, les hôpitaux de la région ne ressentent pas d'impact de la pandémie sur leur fonctionnement. Il y a d'ailleurs moins de patients en réanimation, 23 personnes tout établissement confondu, soit 5 de moins que la semaine passée. De même, 225 personnes ont été hospitalisées dans la région, contre 229 la semaine précédente.
Si la situation n'est pour l'instant pas tendue dans les hôpitaux, comme à Orléans, Montargis, Chartres, Loches ou encore Tours, les professionnels de santé alertent sur la nécessité de rester prudent. "On n'est pas sorti d'affaire, le virus est toujours là", déplore le docteur Thierry Prazuck, le chef du service des maladies infectieuses au Centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO).
Pour le médecin, il est important d'insister sur l'injection d'un second rappel de vaccin, notamment pour les plus fragiles. "L'immunité baisse de plus en plus pour ceux qui n'ont qu'un seul rappel. D'autant qu'une nouvelle vague peut être très compliquée pour le CHRO. On manque de personnel et les urgences sont en crise depuis des mois, donc on espère éviter ça", précise-t-il.
"Des frémissements dus à la rentrée scolaire"
"On commence à avoir des petits frémissements dus à la rentrée scolaire, notamment chez les petits", explique Leslie Guillon, professeur en épidémiologie au CHRU de Tours. "Mais nous ne sommes pas inquiets pour les semaines à venir", ajoute-t-elle. Le CHRU réduit par ailleurs les secteurs Covid de l'établissement. "Tout le monde sait respecter les mesures de protection contre l'épidémie aujourd'hui", indique Adrien Lemaignen, chef du service des Maladies infectieuses au CHRU de Tours.
À Chartres également, la direction de l'hôpital est plutôt sereine pour cette rentrée, après un mois de juillet particulièrement difficile.