François Bayrou, chef du MoDem, a été nommé Premier Ministre ce vendredi 13 décembre par Emmanuel Macron. En Centre-Val de Loire, cette annonce ne fait pas l'unanimité chez les élus politiques.
"Un danger pour l'ensemble de notre population" du côté de LFI, et "un chemin possible" pour le Rassemblement National. À peine nommé Premier Ministre, François Bayrou ne fait déjà pas l'unanimité du côté des élus du Centre-Val de Loire.
Neuf jours après la censure du gouvernement Barnier, le nom du nouveau chef du gouvernement a finalement été annoncé ce vendredi 13 décembre peu avant 13h.
Une censure à venir "assez évidente" pour LFI
Karin Fischer, conseillère régionale pour LFI estime qu' "Emmanuel Macron se met dans une impasse politique complète". Elle annonce déjà la couleur, à savoir, une nouvelle censure : "Je crois que c'est assez évident, on ne peut présumer qu'il n'appliquera pas le programme du Nouveau Front Populaire, on imagine qu'il est contre l'abrogation de la loi des retraites".
"On touche le fond, démocratiquement. Monsieur Macron a perdu les élections et il continue d'essayer de remettre des gens qui vont continuer de refaire la même politique"
Karin Fischer, conseillère régionale pour LFI
Le Parti Socialiste reste dans l'opposition
"Il y a comme une volonté de se maintenir à tout prix au pouvoir" estime lui aussi Franck Gagnaire, adjoint au maire de Tours et à la tête de la branche départementale du Parti Socialiste.
Si le PS compte bien rester dans l'opposition avec ce nouveau gouvernement, l'élu d'Indre-et-Loire appelle François Bayrou à "s'engager à ne pas utiliser le 49.3, puisque ça risquerait de déclencher une nouvelle censure". Au cœur des prochains jours : les compromis de la part du nouveau locataire de Matignon "à ce stade, on n'est pas certain qu'il ait l'envergure politique pour le faire".
Le Rassemblement National croit à "un chemin possible"
"A priori, le Rassemblement National ne censurera pas le gouvernement de Monsieur Bayrou", soutient de son côté Thomas Ménagé, député Rassemblement National du Loiret. "J'espère qu'il sera à l'écoute de tous les groupes politique, et se mettra au travail pour un nouveau budget" poursuit-il.
Il faut qu'il mette l'ensemble des groupes politiques autour d'une table et que chacun fasse des compromis, sans attendre la totalité de son programme.
Thomas Ménagé, député RN du Loiret
Pouvoir d'achat, compétitivité des entreprises, économies structurelles, les "lignes rouges" du parti d'extrême droite restent les mêmes, conclut-il.
Le nouveau locataire de Matignon doit maintenant s'atteler à la composition d'un gouvernement, le moins exposé possible à la censure. Il reprend également la lourde tâche de faire voter le budget du pays pour 2025.