La généralisation du tiers-payant (dispense d'avance de frais) continue de susciter la colère des médecins. Ils ont mené, ce vendredi en début d'après-midi une opération coup de poing. Ils ont collé des affiches sur les locaux de l'Assurance Maladie d'Orléans.
"Oui à la désobéissance civile, non à la loi de santé" c’est le slogan des affiches collées par six médecins, ce vendredi, à Orléans. Des affiches placardées sur les locaux de la CPAM d’Orléans.Une opération coup de poing initiée par le syndicat UNOF (Union nationale des omnipraticiens français), branche généraliste du premier syndicat de médecins libéraux, la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français). A un mois des élections professionnelles, ils font un Tour de France. Une tournée qui passait, ce vendredi, à Orléans et se terminera vendredi prochain à Paris.
A travers ces actions coup de poing, ils dénoncent la loi Santé portée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Dans leur viseur notamment, la généralisation du tiers-payant.
Actuellement, les patients couverts par la CMU bénéficient de cette mesure qui leur permet de ne pas avancer le montant de leur consultation. La loi santé prévoit de généraliser ce système à tous. Qu’ils soient généralistes ou spécialistes, tous redoutent un surcroît de travail administratif, des retards de paiement ou encore une perte d'indépendance. Ils comptent désormais sur l'examen du texte au Sénat pour faire entendre leur voix.
Les syndicats appellent les praticiens à ne pas appliquer la dispense d'avance de frais lors d'une consultation. La Confédération des Syndicats Médicaux Français réclame une augmentation du tarif de la consultation : de 23 à 30 euros.
► Reportage d'Amélie Rigodanzo et Isabelle Racine