A partir du 11 mai, qu'est-ce qui sera à nouveau accessible ? Pourra-t'on aller à la plage ? Se promener en bord de Loire ? Aller au musée ? Voici le calendrier du déconfinement pour y voir plus clair.
La date de déconfinement a été fixée au 11 mai par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 13 avril dernier. Cette date, fixée comme une échéance clé pour le gouvernement qui a eu à définir un plan de déconfinement progressif, est désormais dans tous les esprits.
Jean Castex, le haut fonctionnaire chargé de coordonner le déconfinement, a insisté ce mercredi 6 mai sur le caractère progressif de la sortie du confinement et mis en garde contre le risque de "rechute" en cas de relâchement dans le respect des règles de précaution.
"J'ai proposé que soit également prêt un plan éventuel de reconfinement", a-t-il ajouté, sans plus de précisions, au cours d'une audition devant la Commission des lois du Sénat. Un bilan "le plus transparent possible" de cette première étape sera fait fin mai. "A ce moment là, on dira si l'on passe à une nouvelle phase du déconfinement", a-t-il expliqué.
"Si on ne fait pas bien les choses (...) on peut passer la marche arrière, mais nous faisons tout pour que l'on puisse passer la marche avant", a-t-il averti. "On est sur la phase 1 du déconfinement, c'est encore une période où il faut que nous soyons très précautionneux", a-t-il dit.
Les étapes du déconfinement
Dans la première étape, du 11 mai au 2 juin, "c'est la recherche de l'équilibre entre le respect de la doctrine sanitaire et les exigences de la vie économique et sociale du pays", a-t-il fait valoir. "On ne peut pas refaire comme avant, tout le monde ne peut pas aller partout en toutes circonstances. Donc, il faut faire des choix", a martelé M. Castex.Plus de sept semaines après le début du confinement, le 17 mars, le pays doit, selon lui, retrouver "les voies de la vie économique, sinon un confinement trop prolongé pourrait avoir des conséquences aussi désastreuses que la pandémie" de coronavirus. Le comportement des Français "est la clé de la réussite", a-t-il souligné, déplorant "un petit relâchement" dans le respect des règles de précaution : "Si ça se prolonge en phase de sortie de confinement, si on ne respecte pas les règles élémentaires, on risquera la rechute".
Dans un premier temps, les transports seront, selon lui, le sujet "le plus délicat", notamment dans les grandes collectivités et en particulier en Ile-de-France.
Le maître mot, c'est la progressivité, avec une reprise échelonnée des transports publics.
"Un changement significatif" doit également intervenir en matière de tests, avec un dépistage systématique des personnes qui ressentiront des symptômes de la maladie. "De l'ordre de 700.000 tests" seront nécessaires par semaine, a-t-il précisé, estimant que "nous devrions être au rendez-vous". Les préfets de département seront les "acteurs privilégiés" de la mise en oeuvre du dispositif, en coopération avec les maires ou les associations. "Il faut rapprocher le plus possible la mise en oeuvre du terrain, mais avec une chaîne de commandement claire, lisible et unique", a-t-il souligné.
Interrogé sur la limitation des déplacements après le 11 mai, Jean Castex a souligné l'objectif d'éviter des transferts massifs d'une région à une autre : "Nous n'avons rien contre les migrations de personnes, mais nous avons beaucoup contre les déplacements du virus qu'elles pourraient transporter".