Parcoursup : 30 000 places pour cultiver l'avenir dans l'enseignement agricole

Si Parcoursup est souvent source d’angoisse pour les lycéens face à la rareté des places dans certaines filières, l’enseignement agricole offre une tout autre perspective : plus de 30 000 places disponibles à l’échelle nationale, avec des taux d’insertion qui feraient rêver bien des secteurs.

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L’enseignement agricole sème large cette année sur Parcoursup, avec près de 30 000 places disponibles à travers la France.

Réparties entre la voie scolaire (15 291 places) et l’apprentissage (15 595 places), ces opportunités s’étendent également au Centre-Val de Loire, où 1 491 places sont proposées : 901 en apprentissage et 590 en voie scolaire.

Ces cursus, qui couvrent des domaines variés comme l’agriculture, l’agroéquipement, l’aménagement paysager ou encore la gestion forestière, mènent à des diplômes allant du bac au titre d’ingénieur agronome ou vétérinaire.

Un manque de personnes qualifiées

Une diversité qui séduit : 85 % des diplômés de BTS agricoles trouvent un emploi en moins de six mois.

Toutefois, Isabelle Foix, responsable recrutement, développement et communication au CFA  Agricole du Loiret, souligne : 

Il y a une vraie dynamique pour recruter, mais il manque encore d’ouvriers et de cadres qualifiés.

Isabelle Foix, responsable recrutement, développement et communication au CFA Agricole du Loiret

En cause, un manque de mobilité des jeunes et une difficulté à concilier apprentissage et logement. Le secteur agricole cherche donc à qualifier davantage d'élèves. 

Dans ce CFA, 400 élèves ont formulé des vœux via Parcoursup en 2024, soit une hausse par rapport à 2023, où ils étaient 300.

Former des jeunes pour remplacer les anciens

Face à une population agricole vieillissante, la relève devient une urgence.

Nous devons former des jeunes pour remplacer les nombreux départs à la retraite.

Laurence Mariel, directrice adjointe au lycée agricole de Bourges – Le Subdray

Cette nécessité de renouveler les générations du secteur agricole explique donc l'offre importante de places sur Parcoursup pour ces filières.

"Aujourd’hui, il existe une véritable difficulté à trouver des repreneurs pour les entreprises agricoles, à cause notamment des départs massifs à la retraite.", souligne Isabelle Foix, responsable recrutement, développement et communication au CFA Agricole du Loiret.

Un secteur qui sème des graines auprès des lycéens 

Au sein du lycée agricole à Bourges qui propose des formations postbac via Parcoursup, l’engouement est palpable cette année : 30 élèves sur 32 en terminale STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) ont choisi de poursuivre dans l’enseignement agricole. Mais la demande dépasse l’offre. Avec 150 candidatures pour 20 places en BTS ACSE (Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole), la compétition est rude.

En Centre-Val de Loire, 698 places en apprentissage et 539 en voie scolaire sont disponibles sur Parcoursup pour les BTS agricoles. S’ajoutent à cela des places en classe préparatoire scientifique par voie scolaire, ainsi que 203 pour le certificat de spécialisation agricole.

Quand passion rime avec formation

Rose Tissier, 17 ans, élève au lycée agricole de Bourges, fait partie de cette génération motivée.

Fille d’agriculteur, elle a choisi un bac technologique STAV pour explorer les métiers agricoles. 

J’aime l’idée de travailler dans un domaine qui nourrit les gens tout en préservant l’environnement.

Rose Tissier, 17 ans, élève au lycée agricole de Bourges

Rose envisage de poursuivre en BTS ACSE, une formation généraliste axée sur la stratégie et la transition agricole. Elle a même déjà rentré son vœu sur Parcoursup.

Mais tout le monde n’a pas la même chance. Si les formations comme la gestion forestière ou la protection de la nature attirent de nombreux candidats, d'autres peinent parfois à trouver preneur, notamment à cause du manque de mobilité des jeunes. "On a 450 offres d’apprentissage qui sont communiquées aux candidats chaque année, mais 200 restent non pourvues à cause de contraintes personnelles des jeunes, car certains n’ont pas le permis ou ne veulent pas se déplacer", regrette Isabelle Foix.

L’enseignement agricole a beau offrir de belles perspectives, encore faut-il faire vite : les vœux Parcoursup sont ouverts depuis le 15 janvier, et les élèves ont jusqu’au 2 avril pour les confirmer.

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