Député du Loir-et-Cher et vice-président des Républicains, Guillaume Peltier était invité hier de la chaîne Public Sénat.
"Notre position vis à vis du Front national est d'une clarté absolue." Guillaume Peltier, député du Loir-et-Cher, vice-président des Républicains, était l'invité hier soir de la chaîne Public Sénat. Au lendemain du congrès du Front National, il a tenu à manifester une distance idéologique avec le parti de Marine LePen."Il n'y a pas, et il n'y aura pas d'accord avec le FN" a martelé le député, qui parlé d'une décision "définitive". "Nous sommes 300 000 adhérents, nous sommes le premier parti de France, nous avons 100 députés, la majorité au sénat..." a-t-il listé, comme autant d'arguments.
.@G_Peltier : "Notre position vis à vis du Front national est d'une clarté absolue. Il n'y aura pas d'accord avec le FN" #EDVtv pic.twitter.com/S33gORmGRy
— Public Sénat (@publicsenat) 12 mars 2018
Un flou qui n'a rien d'artistique
Pourquoi une telle insistance ? La cause s'appelle Thierry Mariani, ancien ministre et lui aussi membre du parti. Il était, pour sa part, invité sur RMC à la mi-journée.
"Nous avons des alliés naturels qui nous ont quittés et nous tenons un discours de droite sur certains points très proche des positions du Front national" a-t-il déclaré, appelant à une alliance avec le parti d'extrême-droite.
Laurent Wauquiez, le président du parti, n'est lui-même pas lavé de tout soupçon, même après sa prise de position claire contre une alliance avec le FN. Sa proximité idéologique avec le parti de Marine LePen avait d'ailleurs été la raison du départ de plusieurs ténors du parti, dont le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand. "Le front républicain contre l'extrême droite paraît si loin! Je ne reconnais plus mal famille politique alors j'ai décidé de la quitter" avait-il alors déclaré.
La déclaration de @ThierryMariani, qui prône un « rapprochement » avec le FN, est "un non-sujet", estime @G_Peltier #EDVtv pic.twitter.com/1SOUzja86A
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Parler à l'électorat populaire
Ne pas s'allier avec le FN, ce n'est pas bouder la réserve de voix qu'il représente. "Pour autant, nous revendiquons le droit de nous adresser à tous les électeurs, y compris ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen", a complété Guillaume Peltier, qui a exhorté son parti à s'adresser davantage aux classes populaires.
Selon une enquête du Cevipof mené après la présidentielle, l'électorat populaire a voté à 20% pour les représentants de la droite parlementaire. 33% des français plus aisés ont fait ce même choix.