Peyo, cet étalon incroyable qui détecte les cancers et apaise les malades

Au 47ème salon du cheval, en novembre, nous avions rencontré Peyo. Doué d'une empathie remarquable, cet étalon détecte les tumeurs et apaise certains malades. Mais attention, pas de miracle. Il ne guérit pas. Et c'est lui qui choisit ses patients. 

Il s'appelle Peyo et il était, en novembre, le premier étalon mis à l'honneur lors du Salon du cheval. Car Peyo est un cheval exceptionnel : en plus d'apaiser les malades, il peut détecter les tumeurs. Empathique, l'étalon choisit lui-même ses patients. Hassen Bouchakour, celui qui accompagne Peyo depuis 6 ans, nous raconte son histoire. 
 

Des débuts difficiles

 

Hassen Bouchakour se souvient de ses premiers moments avec Peyo. Un cheval compliqué, qui n'obéit pas et se laisse peu approcher. Pendant longtemps Hassen hésite. Doit-t-il garder un cheval si difficile à apprivoiser ? Et puis un jour à la fin d'un spectacle, il y a 6 ans, Hassen a enfin compris. Peyo n'est pas un cheval comme les autres.  
 

Je n’arrivais pas à le comprendre. Et puis un jour, je me suis aperçu qu’il était toujours attiré par le même type de personnes à la fin des spectacles. Quel que soit leur âge, ils avaient tous une faiblesse, une douleur, ou une fragilité en eux, clairement visible. Il les suivait parfois jusqu’à leur voiture. Je me suis demandé pourquoi, ils arrivaient à le caresser et pas moi ?  Pourquoi, il pouvaient l’approcher, avoir accès à lui et pas moi ? 


Aujourd'hui, Hassen a toujours du mal à approcher Peyo. Il ne peut pas le caresser comme les autres chevaux. Mais cet être incroyable a ouvert à son cavalier les portes d'un monde insoupçonné. Un monde riche. Un monde d'humanité.

Depuis la découverte de ce don, Hassen et Peyo, devenus inséparables, visitent tous les mois plusieurs hôpitaux à la rencontre des malades. Comme cet EHPAD de la Chartreuse. 
 


Peyo ne fait pas de miracle mais il apaise...

 

Une fois découverte son incroyable aptitude à détecter les tumeurs et certaines autres maladies, Hassen décide de se faire accompagner par le corps médical. De chercher les preuves scientifiques qui permettraient de comprendre cette capacité de prendre soin de l'autre. Plus de 150 médecins se sont intéressés à ce cheval. Neurologues, psychiatres, pédiatres... Tous s'interrogent sur ses pouvoirs et se questionnent sur son aptitude à repérer chez l'autre fragilité et faiblesse.  

Pour mieux le comprendre, les médecins l'observent, le mettent en situation. Hassen se plie avec enthousiasme à ces expériences. Il a créé l'association "les Sabots du Coeur". Son but : observer et étudier scientifiquement Peyo et accompagner les personnes en fin de vie jusqu'à leur dernier souffle. 
 


Quelle chambre ? C'est Peyo qui choisit

 

Hassen précise très vite : Peyo a le choix. On ne lui impose aucun malade. Ce n'est pas de l'équithérapie. Avant de poser un sabot dans l’hôpital, Peyo suit un protocole très strict. Nettoyé, rasé de près, il a aussi dû apprendre à faire son crottin sur commande. Arrivé dans le couloir de l'hôpital, Hassen et l'équipe médical le laissent aller et choisir...
 

Quand il s’arrête devant une chambre, on essaie de comprendre pourquoi il la choisit elle, et pas une autre. Le cheval est libre et ce n'est pas parce qu'un malade réclame Peyo, qu'il va y aller. Une fois qu'il entre dans la chambre, on essaie de communiquer avec le patient. Le ramener à l'instant présent et réel. Parfois on arrive à réduire les anxiolytiques, à amener de l’apaisement et de la douceur. Il faut voir ce cheval de 500 kilos, entrer dans la chambre et coller sa tête sur celle du patient. C’est un moment de grâce.

 


Le "taux vibratoire"
 

Aujourd'hui personne n'est capable d'expliquer pourquoi il choisit un malade en particulier. Hassen et les équipes médicales raisonnent sur le taux vibratoire. Le taux vibratoire, c'est la fréquence émise par le corps: plus votre santé est bonne plus cette fréquence est haute.
 

On essaie de comprendre quelle est la fréquence commune entre un enfant, une personne en fin de vie ou quelqu’un atteint de troubles psychiatriques. Quelle est cette fréquence qui va appeler Peyo ? Qui va diriger Peyo dans cette chambre avec cette personne-là ? Et non pas dans celle d'à côté alors que parfois, cette personne est dans un état plus grave ? 


Hassen Bouchakour s'émerveille à chaque fois. De l'absence de peur et de la confiance qui s'établit. Quand Peyo entre dans une chambre, le temps s'arrête. Une relation d'un autre type s'installe entre le patient et cet être d'exception 
 

Peyo a bouleversé la vie d'Hassen

 

Il m’a apporté l'apaisement. Il a réveillé en moi une vocation : accompagner des personnes en fin de vie... Jamais j'aurais pensé en être capable. Je viens du monde des paillettes et des athlètes de haut niveau. Le reste n’était pas dans mes priorités... La mort encore moins. Depuis 5 ans nous  accompagnons 10 à 15 personne par mois jusqu’à leur dernier souffle. Parfois des enfants. C’est intense.

 
Peyo nous incite et nous invite à la réflexion. Il invoque la dignité humaine, l’humanité, des valeurs dont on a vite fait de s’éloigner. 
Ce qui met tout le monde sur le même pied d’égalité, c’est la mort et nous n’avons pas d’autres choix que de nous confronter à cette humanité-là.

Les médecins cherchent d'autres chevaux avec cette capacité à apaiser. Pour le moment, ils n'ont pas trouvé d'autre Peyo. Hassen est en train de créer un centre de fin de vie dans le Nord de la France. Comme il le souligne : "dans fin de vie, il y a le mot vie !"
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