Rentrée scolaire : en Centre-Val de Loire, "la pénurie d’enseignants ne se ressent pas" selon l'académie

Alors que la rentrée scolaire doit se tenir dans un peu moins d’une semaine, plus de 4 000 postes n'ont pas été pourvus aux concours enseignants, d’après le ministre de l'Éducation nationale. Néanmoins, la pénurie ne touche pas toutes les régions.

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"On n'est clairement pas dans une situation où on a plus de besoins que les années précédentes." C'est en tout cas ce qu'affirme l’académie Tours-Orléans. Avec 1 400 contractuels et 33 000 enseignants la région ne semble pas dans une situation de crise.

"Nous ne nous trouvons pas dans la posture où nous comblons un manque d’enseignants par un nombre massif des contractuels", explique-t-on à l'académie. Cette dernière reconnaît néanmoins une situation de crise "étendue à l'ensemble du territoire", mais qui "ne concerne pas tout le monde".

"Il y a pire que nous"

Thomas Soulac est professeur d'histoire-géo au collège Michel Chasles d'Epernon en Eure-et-Loir, et  trésorier départemental CGT Educ'action. Selon lui, "ce contexte national joue en notre défaveur, les effectifs qui manquent ont des répercussions sur notre fonctionnement". Il cite l'exemple d'une professeure de français en congé maternité, qui "n’a pas été remplacée alors que ce sont des choses anticipables".

Il soutient également que "les contractuels s'enchaînent" pour remplacer des enseignants en congé longue maladie, "parce qu'aucun d'entre eux ne peut  assurer l'intégralité du temps de remplacement", ajoute-t-il. "Par conséquent, on a sans cesse des élèves avec des professeurs différents. Après, il y a pire que nous. Je sais qu’il y a des académies où c’est plus compliqué."

Des solutions pour le long terme

Dans ce contexte de crise généralisée en France, Thomas Soulac estime "qu’il faudrait revoir en profondeur l’accès au métier d’enseignant." Il explique qu' "aujourd’hui, il faut être titulaire d’un master" pour devenir enseignant. Sauf que "tous les étudiants ne peuvent pas se permettre d’aller jusqu’en master pour des raisons financières." S'ajoute à cela, un salaire très faible. "Les étudiants qui sortent de bac+5 ont des revenus trop bas... On parle de revaloriser les collègues débutants, c'est très bien, indispensable. Mais il faut aussi augmenter les professeurs qui exercent déjà".

Thomas Soulac et son syndicat prônent "plutôt un recrutement après licence et deux ans de stage" pour que les nouveaux enseignants "connaissent mieux les établissements différents, et que ce soit une formation où on puisse candidater plus tôt." Un panel de solutions pour assurer l'avenir de la profession, plutôt qu'une politique de "court-termisme" qu'il reproche à l'Éducation nationale.

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