Le Samu social poursuit ses maraudes

En France, 129.000 places en hébergement d'urgence sont ouvertes cette année. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. En Centre-Val de Loire, le Samu social poursuit lui aussi ses maraudes.

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En cette période hivernale, le Samu social poursuit ses maraudes dans différentes villes de Centre-Val de Loire. L'actuelle remontée des températures offre à peine un petit répit aux personnes sans-abri. 

Selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, il y aurait actuellement en France 129.000 places d'hébergement d'urgence.

A Bourges, l'une de nos équipes a suivi une maurude du 115.
Vivre dans la rue, et surtout l'hiver, reste une épreuve, un combat pour tous les SDF. France 3 Centre Val de Loire a passé une nuit avec une maraude du Samu social de Bourges. Elle parcourt les rues de la préfecture du Cher pour venir en aide aux plus démunis. Intervenants : Jason, sans domicile fixe britannique - Pauline Pourpin, éducatrice spécialisée, association le relais - Eddy, sans domicile fixe. ©France 3 Centre-Val de Loire

En région parisienne

En région parisienne, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse a défendu l'action du gouvernement pour l'hébergement d'urgence des sans-abri en plein coeur de l'hiver, à l'occasion d'une visite dimanche 8 janvier, soir, au Samu social à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

"Ce n'est jamais tolérable qu'une personne meure dans la rue. Il faut être indigné par cela et moi, je le suis à chaque fois", a déclaré devant quelques journalistes la ministre, après la découverte du corps d'un SDF de 65 ans samedi en Seine-Saint-Denis.

Emmanuelle Cosse a visité le centre d'appel d'urgence (le 115) du Samu social, au terme d'une semaine marquée par une vague de froid qui a provoqué une polémique entre le gouvernement et la Fnars, fédération d'associations de solidarité qui a dénoncé "un des hivers les plus difficiles sur le front de l'hébergement". Elle a participé ensuite à une maraude auprès de SDF dans Paris, avant de visiter un centre d'hébergement de 99 places à Montrouge (Hauts-de-Seine).

"Nous avons fait le choix en 2012 avec François Hollande de changer complètement la politique de l'hébergement, d'arrêter les ouvertures massives l'hiver et les fermetures au 1er mars où des gens se retrouvaient à la rue immédiatement, ce qui explique que nous sommes passés de 82.000 places d'hébergement à 129.000 places aujourd'hui", a fait valoir la ministre, tout en reconnaissant que des efforts restent à accomplir.

"Nous poursuivons les ouvertures de places chaque semaine", a-t-elle assuré en annonçant une rencontre cette semaine avec les associations pour situer les "points de tension en région" et mieux identifier les difficultés.

Pour la ministre, l'un des problèmes réside dans la variété des populations dans le besoin.

"Il y a des mineurs isolés, des femmes seules, des hommes avec des chiens, ceux qui ont des troubles psychiques ou des addictions, des familles... et cela appelle des réponses différentes", a-t-elle souligné, évoquant aussi ceux qui refusent d'intégrer les structures existantes, "sauf quand il fait très froid".

Interrogée sur la question des migrants, la ministre n'a pas souhaité polémiquer avec Médecins sans frontières (MSF), qui a fustigé samedi des "harcèlements" et "violences" de la police à leur égard dans la capitale. Mme Cosse a promis une multiplication "des maraudes sociales" et de "prochaines ouvertures de places".

"La partie complémentaire du centre de La Chapelle (400 places pour hommes migrants à Paris, ndlr) qui concerne les femmes, les familles et les mineurs va être ouverte à Ivry d'ici 15 jours avec 350 places", a-t-elle précisé.


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