Les surveillants pénitentiaires du Centre-Val de Loire continuent de se mobiliser contre leurs conditions de travail jugés « plus acceptables ».
Il s’agit là de leur huitième jour de mobilisation, pour protester contre le manque de moyens. Un mouvement national qui a commencé après l'agression de deux surveillants à l'arme blanche dans le Pas-de-Calais.
Devant le Centre pénitentiaire de Châteauroux (Indre), le blocus est en place depuis dimanche après-midi pour être prêt dès 6 heures du matin ce lundi.
A Saran (Loiret) les surveillants ont également prévu un blocage. Ils appellent les politiques à venir les rencontrer.
« Les surveillants Pénitentiaires refusent chaque jours de prendre leurs postes en bloquant totalement l'établissement de Saran. Le mouvement continue Lundi de 6h00 à 10h.
Nous avons lancé un appel à l'ensemble des personnalités politiques pour venir à notre rencontre. Monsieur le Sénateur, sera présent à 08h00. » explique Alexandre Dupré, délégué syndicale UFAP et surveillant à la prison de Saran.Les agents encourent des menaces de révocation de l'administration. Nos conditions ne sont plus acceptables.
Rejet unanime d'un projet d'accord négocié avec le gouvernement
1.100 emplois sur quatre ans et une prise en charge spécifique des détenus radicalisés, les mesures proposées par la garde des Sceaux Nicole Belloubet pour renforcer la sécurité des personnels sont jugées insuffisantes par les trois syndicats majoritaires.L'Ufap-Unsa et la CGT-Pénitentiaire dénoncent des propositions "bien en deçà des attentes des collègues mobilisés", notamment en ce qui concerne les indemnités, le statut des surveillants et considèrent comme inadaptées les créations de postes proposées, "alors que des milliers de surveillants partiront à la retraite dans les années qui viennent" avance un représentant syndical.
De son côté, FO-Pénitentiaire (environ 30%), qui fait cavalier seul depuis le début du mouvement lancé lundi dernier après l'agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), a appelé à durcir le ton.
Les trois organisations ont appellé au blocage total ce lundi.