Le ministère de la transition écologique a publié une carte des risques de pénuries estivales en eau : 76 zones sont classées en alerte, et 26 en alerte renforcée. En Centre-Val de Loire, le Loiret et l'Indre-et-Loire font partie des départements les plus exposés à la sécheresse.
Le changement climatique modifie le cycle de l’eau. Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et débutent plus tôt dans l’année. Cette année 2022 l'illustre parfaitement, avec un printemps qui démarre sans les réserves hivernales en eau qui permettent de lutter contre la sécheresse. Conséquence, plusieurs départements en France sont en alerte dont certains départements du Centre-Val de Loire qui font face déjà à des restrictions d’eau, ce qui a un impact sur l’agriculture et les futures récoltes de blé notamment.
En mars 2022, Météo France faisait état d'un déficit pluviométrique de 38 % en Centre-Val de Loire ! Il faut remonter à 1976, 1993, 1997 et 2011 pour observer un déficit similaire. Par ailleurs, les températures ont dépassé les normales saisonnières pendant 38 jours consécutifs en ce printemps, un record a indiqué Météo France ce jeudi.
Le Loiret et l'Indre-et-Loire ont soif
Le gouvernement a publié une carte où 22 départements apparaissent en rouge, c'est-à-dire avec un risque "très probable" de sécheresse d'ici à la fin de l'été, principalement dans le sud-est et l'ouest du pays. Des dizaines d'autres départements sont en orange, soit un risque "probable" de sécheresse. La carte a été constituée à partir de différentes données : baisse des niveaux des rivières et lacs, pluviométrie, et surtout état actuel des nappes souterraines et de l'humidité des sols.
En Centre-Val de Loire, le niveau de vigilance contre le risque sécheresse a été activé dans le Loiret et l'Indre-et-Loire entrainant des arrêtés préfectoraux restreignant les usages de l’eau pour les particuliers et les professionnels.
Dans le reste de la région, la situation n'est pas beaucoup plus brillante. La préfecture du Cher signalait dans un communiqué datant du 29 avril 2022, "un déficit hydrologique précoce et préoccupant" dans le département. Un constat entrainant, là aussi, un usage restrictif de l'eau.