Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 décembre, des braconniers ont tiré deux balles sur une ânesse d'élevage, en Sologne. Le voisin du propriétaire a essayé de les rattraper, en vain.
Comme tous les matins, Dominique Moreau, propriétaire de plusieurs animaux de ferme en Sologne, part dimanche 13 décembre s'occuper de son élevage. L'une de ses ânesses lui montre l'une de ses pattes, en sang. Elle est touchée par deux balles : l'une lui a traversé le poitail, l'autre lui a brisé l'uméris gauche. Il s'agit de deux balles 22 long rifle, "interdite à la chasse car elles servent à des armes d'attaques". Plus tard dans la journée, il apprend que son voisin a vu les braconniers à l'origine de cet acte. A bord d'un 4x4, il n'est pas parvenu à les rattraper.
"Un petit animal comme ça, on l'euthanasie de suite en temps normal", explique le propriétaire. Fort heureusement pour lui, les vétérinaires de Maisons-Alfort ont exceptionnellement accepté de s'en occuper. Elle sera opérée jeudi, avec "une chance sur deux de survivre car ces animaux supportent mal l'anesthésie". L'opération s'annonce compliquée : cette ânesse miniature americaine ne mesure que 74 centimètres pour 65 kilos et attend un bébé pour le mois de juin.
Nos confrères de la Nouvelle République ont affirmé à l'éleveur qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé. Dominique Moreau a porté plainte auprès de la gendarmerie d'Olivet, "qui prend l'affaire très au sérieux".