Du 21 au 24 février, le pape François réunit au Vatican la haute hiérarchie de l'Eglise catholique, sur la question houleuse des violences pédophiles au sein des institutions. Les victimes espèrent des solutions concrètes.
L'Eglise catholique accepterait-elle enfin la confrontation avec la réalité ? Du 21 au 24 février, le pape François réunit au Vatican ses hauts responsables hiérarchiques, des présidents de conférenre épiscopale aux chefs des Eglises orientales. Un sommet de crise, sur la question des violences pédophiles.Après des scandales épars, la gravité de la question et l'ampleur des faits éclatent à la figure du grand public en 2002, dans l'archidiocèse de Boston (USA). Depuis, les témoignages sur ces agressions continuent d'affluer.
Recueillir la parole des victimes
A Orléans, c'est Olivier Savignac qui a prêté son visage et sa voix aux victimes des abus pédophiles dans l'Eglise. Il a lui-même été victime du prêtre Pierre de Castelet, condamné en novembre à une peine de prison ferme pour agressions sexuelles sur mineurs. Olivier Savignac a rencontré, la semaine dernière, Mgr Georges Pontier.
En novembre, lors de la Conférence des Evêques de France, les victimes de pédophilie invitées à témoigner ont remis à son président plusieurs propositions.
Parmi celles-ci, l'idée de "créer un statut de victime, [qui donnerait] le droit, pour chacune d'entre elles, à un procès canonique pénal", mais aussi "la mise en place d'un fonds d'indemnisation interdiocésain national", selon Olivier Savignac.
Début février, le fondateur de l'association Notre parole aussi libérée exhortait la toute récente commission d'enquête sur la pédophilie dans l'Eglise à recueillir attentivement la parole des victimes.