L'année 2017 a été "globalement satisfaisante" en matière de sûreté nucléaire, selon un rapport publié il y a quelques jours par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui estime toutefois que la vigilance "reste de mise".
L'année 2017 a été "globalement satisfaisante" en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection, a déclaré lors d'une présentation du rapport à l'Office parlementaire d'évaluation des choix techniques et scientifiques, le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, qui a néanmoins relevé "un certain nombre de bémols".
Il y a un certain nombre d'installations qui peuvent poser problème,
a-t-il ajouté, précisant que certains sites, comme celui de Belleville (Cher), ont été placés sous surveillance renforcée.
D'autres, notamment ceux de Chinon (Indre-et-Loire) et de Fessenheim (Haut-Rhin), sont sortis "par le haut"."Cet aspect globalement satisfaisant s'inscrit dans un contexte de plus long terme qui est un peu moins préoccupant qu'il ne l'était il y a encore quelques mois, mais en même temps il reste un nombre assez important de sujets de vigilance", a détaillé M. Chevet.
La maîtrise de la conformité des matériels, ainsi que la détection, la déclaration et le traitement des écarts, doivent être améliorés",
a ainsi précisé l'ASN dans un communiqué. Plusieurs éléments ont permis au gendarme du nucléaire de juger le contexte "moins préoccupant".
Parmi les dossiers dans lesquels des progrès ont été effectués figurent les difficultés financières d'entreprises du secteur, les problèmes de la teneur en carbone de certains équipements nucléaires, comme la cuve de l'EPR de Flamanville, ou encore les irrégularités à l'usine du Creusot.Alors que l'examen des dossiers du Creusot est à peu près à mi-parcours, "le nombre d'anomalies posant un problème pour la sûreté est relativement restreint", a indiqué M. Chevet.
"Afin de mieux prévenir et détecter des irrégularités comme celles survenues à l'usine Creusot Forge", l'ASN a mené l'an dernier une réflexion "pour faire évoluer le dispositif de contrôle et de surveillance". L'organisme doit arrêter un "plan d'action" au cours du premier semestre 2018.