Les nouvelles lignes TGV, qui relient Paris à Bordeaux en 2H04 et à Rennes en 1H25, ont été inaugurées le samedi 1er juillet, les premiers trains commerciaux sont maintenant en circulation.
C'était la première fois que deux LGV étaient inaugurées en même temps, ces liaisons étaient très attendues, grâce à elles, la SNCF espère attirer 4 millions de voyageurs supplémentaires d'ici 2019.
Inauguration en grande pompe le 1er juillet
Le train inaugural pour Bordeaux, le premier à partir en début de matinée, est arrivé à destination avec à son bord le président de la SNCF, Guillaume Pepy, les ministres de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et des Transports, Élisabeth Borne.Il a été suivi d'un second train, arrivé en début de soirée à Rennes, où avait notamment pris place le président Emmanuel Macron. Durant le trajet, M. Macron a tenu à rassurer les agents SNCF présents, en leur affirmant qu'il ne fallait "pas avoir peur de l'ouverture à la concurrence" du rail en France, prévue par Bruxelles à partir de 2019, et que la "richesse" de l'entreprise publique était son "réseau national".
Il s'est également montré réservé, lors d'un discours à Rennes, sur la mise en chantier de nouvelles LGV dans les prochaines années :
Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, ce sont les transports du quotidien. Je n'entends pas relancer de grands projets nouveaux mais financer le renouvellement des infrastructures.
2.700 km de LGV
Les TGV vont en Bretagne et en Aquitaine depuis près de 20 ans, mais la LGV pour Rennes s'arrêtait un peu avant Le Mans, dans la Sarthe, celle pour Bordeaux prenait fin dans notre région, à Tours-Saint-Pierre-des-Corps en Indre-et-Loire. Les trains circulaient ensuite sur voie classique.Le budget de Tours-Bordeaux s'élève à 7,8 milliards d'euros, plus 1,2 milliard pour les aménagements, avec un montage inédit : un partenariat public-privé (PPP), avec une filiale du groupe Vinci pour la construction, mais aussi pendant 50 ans pour l'exploitation, c'est une première. Concrètement, les opérateurs, pour y faire circuler leurs trains, paieront les péages non pas au gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau mais à Lisea, consortium, mené par Vinci. La SNCF a déjà annoncé qu'il lui en coûterait 90 millions d'euros pour cette demi-année.
Par ailleurs, pour cette ligne, le gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau court toujours après 350 millions d'euros. Parmi les 33 collectivités locales qui participent au financement, à hauteur de 1,3 milliard d'euros, certaines ont suspendu leurs versements.