A l'aéroport de Tours, les voyageurs témoignent de l'attentat de Londres

A l'aéroport de Tours, l'avion à destination de Londres ne désemplit pas. Pourtant, si l'attentat survenu au Royaume-Uni le samedi 3 juin reste dans les esprits, cela ne changera pas les habitudes des touristes. Témoignages. 

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Une bande de copains handballeurs, originaire du Loiret, vient d'atterir à l'aéroport de Tours. Les joueurs du club de St-Pryvé/Olivet étaient partis à Londres pour le week-end dans l'idée de fêter la fin d'une belle saison sportive. Mais l'attentat survenu dans le quartier de Borough Market, le samedi 4 juin, a avorté leur soirée. Présents dans les rues londoniennes ce soir-là, les amis n'ont pas assisté à l'attaque. Pourtant, ils réalisent être passés tout près du drame.

"Quelques heures avant, on était là-bas"


"Quelques heures plus tôt, on avait tous mangé à Borough Market. Ce qui est bizarre dans l'histoire c'est de ce dire que quelques heures plus tôt on y était et le lendemain quand on voit les photos des terroristes neutralisés... On se dit mince, quelques heures avant on était là-bas...", réalise Julien Ramel, un des joueurs du club.

Alors qu'ils s'apprêtent à partir en discothèque, ils sont interrompus à la sortie de la bouche de métro par les organisateurs de leur soirée qui leur apprennent que des attentats sont en cours. Contrains de rentrer à leur auberge, les handballeurs sont chamboulés. Anthony Renou, l'entraîneur du club loirétain, lâche :

On se dit qu'on est à l'abri de rien nul part.
 

Un sentiment de fatalisme


En cette fin de week-end prolongé, le seul avion à destination de Londres le lundi 6 juin est bondé. Alice travaille dans un grand groupe pharmaceutique a Royaume Uni et habite à 600 mètres de Borough Market, un des lieux de l'attaque terroriste : "quand on est à distance c'est difficile de se rendre compte des choses."

J'ai un sentiment de tristesse, pas de haine... mais d'incompréhension surtout.

"On ne peut pas passer notre vie à regarder en arrière. Il faut être conscient de ce qu'il se passe, sans pour autant vivre sa vie enfermé", relativise Nick, un Londonien. 

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