Contes et légendes,  fêtes et traditions, pour s’émerveiller à l’unisson en Touraine voici l'agenda du week-end préparé par Pascale Ménard

Raconte-moi le cordonnier

Avez-vous eu un surnom lorsque vous étiez enfant ?

Le mien était plutôt atypique : dans mon village on m’appelait la fille Cendrillon. Non, je n’étais pas élevée par une belle-mère acariâtre et je n’avais pas pour demi-sœurs deux épouvantables sorcières. Ce sobriquet était le nom de l’enseigne du magasin de chaussures que tenaient mes parents. Il n’y avait déjà plus de cordonnier dans mon village, il fallait donc emporter chaque semaine les chaussures à recoudre, ressemeler et les sabots noirs à la mode que l’on avait coutume de ferrer (les oreilles des professeurs s’en souviennent encore !) chez l’artisan qui s’était installé à une quinzaine de kilomètres. Un périple hebdomadaire pour mère et fille Cendrillon pour redonner à chacun chaussure à son pied.

Sous le rite de Saint-Jacques

L’homme a éprouvé le besoin de se chausser pour protéger ses pieds de l’agressivité naturelle du sol, des plantes et de la faune. La chaussure deviendra très vite un accessoire de luxe. En Égypte, une superbe fresque antique nous décrit la fabrication d’une sandale en cuir.
Des sociétés secrètes verront le jour dans la moitié du XV^e siècle. Ainsi naissent les cordonniers – boîtiers qui sont placés sous le rite de Saint-Jacques.
 
En 1854, il existe cinq sociétés compagnonniques. Aujourd’hui, seule celle des compagnons du Devoir subsiste. Pierre Capus dit l’Albigeois l’ami des Arts réalisa des prouesses techniques, son travail est exposé dans le musée du compagnonnage de Tours.

Et devinez ! C’est là que nous avons rendez-vous. Un samedi par mois, le musée du compagnonnage propose aux jeunes visiteurs des après-midi contes autour des métiers de l’artisanat. Ce 11 février,  le cordonnier est à l’honneur. Un atelier histoire et création pour tout connaître sur le bout de…ses chaussures. Parole de fille Cendrillon.

Cendrillon est la preuve qu’une paire de chaussures peut changer une vie

 

Tours – Musée du Compagnonnage
Un samedi au musée – Raconte-moi le cordonnier
Samedi 11 février à 15h. Tél : 02 47 21 62 20
Enfants de 3 à 6 ans accompagnés d’un adulte - 4 € par enfant (Gratuit pour son accompagnateur)
 

Amour et vin

  Un bouquet de roses rouges, un pendentif en forme de cœur, un solitaire pour dire qu’on ne l’est plus… Une gourmette, un anneau, un portefeuille en cuir, un parfum… Comment trouver le cadeau idéal, original, le top cadeau qui fait la différence sans prendre l’avion et sans demander secours à un organisme de crédit ? Pas de panique, j’ai trouvé.
 
Plaisir divin
 
Rendez-vous dans les vignes pour une rencontre pleine de sens !
Sentir, goûter et deviner, déguster à l’aveugle 6 vins avec mets en accord pour découvrir quelques AOC et cuvées évocatrices d’Eros et de Cupidon.
Un plaisir divin autour de 6 vins (dix vins, cela aurait facilité mon jeu de mots mais comme il faut consommer avec modération, nous nous contenterons d’un demi- jeu de mots).
Un atelier sensoriel pour découvrir de quelles façons nos sens sont sollicités lors de cette rencontre et quelles sont les différentes phases de la dégustation, trouver les mots justes  pour définir les sensations. Comme en amour, chercher l’harmonie entre mets et vins et se laisser porter sur des chemins méconnus.
 
Si vous n’avez pas encore croisé votre prince charmant ou votre Cendrillon ! Cette dégustation peut se partager entre amis ou en famille pour un moment gourmand et convivial.
Bon, après réflexion ce petit rendez-vous vous œnologique sera le moment idéal pour m’offrir le parfum et la petite bague de mes rêves ! Question d’harmonie !

Le meilleur vin n’est pas nécessairement le plus cher, mais celui qu’on partage - Georges Brassens

 
Chancay - Dégustation spéciale Saint-Valentin
Le 11 février à 16h – 35 € par adulte
Vignobles Alain Robert
Tel : 06 52 16 97 07

 

Voyage au bout des Nuitées vagabondes

 

Levi-Strauss a montré que la plupart des cultures humaines nourrissent un mythe d’origine fondé sur le chant. C’est par un chant qui guérit ou qui tue, céleste ou maléfique, porté par des oiseaux ou des sirènes, que le monde est censé être passé de l’inhumanité à l’humanité. Ce mythe est aussi important que la découverte du feu, du métal ou de l’agriculture.
Tricoter les mots, enfiler chaque syllabe sur la gamme des sons, trouver le rythme pour révéler la musique des mots et les broder sur le papier. J’ai essayé souvent et réussi parfois. Mais jouer d’un instrument et composer un air en accord ! J’ai bien suivi quelques cours d’accordéon lorsque j’étais enfant mais j’en garde si peu de souvenirs que j’ai parfois l’impression que cela faisait partie d’une autre vie. J’espère que mon professeur n’a pas abandonné son instrument après mon passage dans ses cours ! J’ai testé aussi l’initiation au chant. . Il paraît que l’on peut tout apprendre. Je peux aujourd’hui entonner les refrains dans les mariages mais pas question de monter sur scène même si cocomme le businessman de Starmania, j’aurais voulu être une artiste.

Un enregistrement en studio

Les bonnes fées enchantées se sont penchées sur les berceaux des artistes des nuitées vagabondes.  Écrire, composer, interpréter, ils ont tous les talents. Cet événement initialement porté par Alain Croix, président de ‘Jam et 203 artistes’’ et aujourd’hui étoile au firmament, vous donne un nouveau rendez-vous. Un  concours soutenu et encadré par des professionnels de la chanson : le compositeur Pierre Porte, le chansonnier  Pierre Douglas, l’auteur Claude Lemesle (parolier de Joe Dassin,  Serge Reggiani…), le pianiste Yves Gilbert (compositeur de Serge Lama), Thiyad, chanteur et professeur de chant, Loïc Gérard consultant scénique (ex batteur de l’oncle Soul) Fabien Tessier, professeur de musique et directeur de studio ainsi que l’artiste Nello, maître de cérémonie de ces nuitées vagabondes.

Présélectionnés en décembre, les auteurs, compositeurs et interprètes présents sur scène vont tenter de décrocher le premier prix : un enregistrement en studio. Une belle opportunité pour diffuser ses compositions dans le milieu professionnel.
Dimanche le Cabaret Chez Nello présentera sa revue intemporelle de music-hall transformiste. Plumes, strass et paillettes parce-que le week-end c’est tous les jours « fête ».

Prenez le temps de chanter, de rire, de vous amuser. Tout le monde sait bien qu’après tout la vie est souvent jolie quand on la prend du bon côté - Charles Trenet

Langeais – Salle Inox
Les nuitées vagabondes le 11 février à 20h00
Entrée libre
Cabaret chez Nello le 12 février à 16h00
Réservations au 02 47 96 12 53

3 Petits Tours et puis s'en vont

La fête des lanternes

La légende raconte qu’il y a longtemps, des bêtes féroces et des oiseaux affectaient la sécurité des populations locales. Pour se protéger, les habitants n’avaient pas d’autres choix que de les tuer mais, un jour, un oiseau sacré du ciel se perdit accidentellement et tomba dans le monde des mortels. Un chasseur le tua par mégarde. L’empereur du Ciel, très en colère, ordonna à ses soldats de mettre le feu pour exterminer les coupables. Mais sa fille qui avait un cœur d’or se rendit secrètement dans le monde des vivants pour leur faire part de ce plan de destruction. Mais comment faire pour se préserver et trouver une parade pour déjouer les plans de  l’empereur du Ciel ? Un vieil homme eut une idée : il demanda à chaque famille d’allumer des lanternes et des feux d’artifice durant 3 jours avant le châtiment promis. L’empereur du Ciel observa le monde perdu sous les flammes ; il pensa que les humains avaient été assez lourdement punis et abandonna son châtiment. Depuis, on allume des lanternes et des feux d’artifice chaque année à la même date pour célébrer cette victoire.

Histoires et légendes

Il existe de nombreuses légendes et hypothèses sur l’origine de la fête des lanternes mais la plus probable serait qu’elle fasse référence à la décroissance de la longueur des nuits d’hiver. Le mets de référence de la fête des lanternes est la soupe de boulettes de riz gluant farcies d’une pâte sucrée au sésame, aux noix, aux fleurs… nommée Yuanxiao ou Tangyuan, la forme des boulettes de riz gluant symbolise la réunion familiale et la plénitude.
L’association France-Chine-Touraine et la ville de Tours jumelée avec Luoyang depuis 35 ans nous invite à  fêter  la fin du nouvel an chinois. Une pénombre éveillée par les lanternes magiques sous le regard bienveillant d’un oiseau sacré reconnaissant d’avoir été soigné et relâché vers les cieux par un petit tourangeau ! Ce qui est bien, dans les légendes et les histoires, c’est qu’elles ne demandent qu’à être inventées !
« Mieux vaut allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l’obscurité » Proverbe Chinois.

Tours – Fête des lanternes,  le 11 février
Entrée libre – Ateliers gratuits (dès 6 ans)
14h- Théâtre d’ombres chinoises
15h – Fabrication des lanternes