Les Amis de la bibliothèque et du musée de Tours ont aidé à l’acquisition de cette correspondance du célèbre écrivain, que la ville mettra à l'honneur prochainement.
"Cet exilé de Tours (...) devait se réapproprier la Touraine" a dit d'Honoré de Balzac l'écrivain André Lorant. C'est cette fois-ci la Touraine qui s'est réapproprié Balzac.Il y a quelques jours, la ville de Tours a fait l'acquistion d'une lettre signée du célèbre auteur français, adressée à Charles Gosselin, éditeur de son roman "La peau de chagrin".
3700 euros : adjugé, vendu !
Ecrite le 3 décembre 1831, elle évoque les difficultés de Balzac à trouver l'inspiration pour écrire les cent contes "drolatiques" de son recueil du même nom.
Déjà publié dans les collections de la Pléiade, l'exemplaire original de cette lettre était estimée pour la coquette somme de 3 700 euros. Les Amis de la bibliothèque et du musée de Tours ont largement mis la main à la poche, en finançant les 2000 premiers euros du montant. Des fonds qui proviennent uniquement des adhésions de l'association culturelle - la deuxième plus importante de Tours, avec 550 adhérents - et de la vente de cartes postales.
"Ce document va enrichir les fonds de la bibliothèque, explique Catherine Legaré, présidente de l'association. C'est la consultation qui compte, il faut faire entrer ces pièces dans des collections publiques. Dans des collections privées, elle disparaissent des yeux du grand public."
Balzac le Tourangeau
En ligne de mire : la célébration de l'auteur par la ville de Tours en 2019. Ce sera alors le 220ème anniversaire de la naissance d'Honoré de Balzac, qui a rendu de nombreux hommages à sa région natale dans ses romans de jeunesse, comme Sténie ou les erreurs philosophiques.Entre le 20 mai (jour de la naissance de l'auteur) et le 24 novembre (date de l'inauguration de sa statue), plusieurs célébrations et temps forts auront lieu à travers la ville. Visites guidées, expositions, conférences et projets artistiques, la ville de Tours entend faire rayonner son enfant, "trop oublié du grand public, et surtout des jeunes", selon Catherine Legaré.