Plusieurs grandes villes françaises décident de faire l'impasse sur l'événement sportif le plus suivi au monde pour des raisons éthiques et environnementales. Un boycott du "Mondial de la honte" suivi dans certaines communes de Centre-Val-de-Loire.
Paris, Lyon, Strasbourg... la liste des villes françaises décidant de boycotter la Coupe du monde de football au Qatar s'allonge de jour en jour. La région Centre-Val-de-Loire n'est pas en reste : plusieurs grandes villes ne sortiront pas les écrans géants pour suivre l'événement sportif le plus visionné au monde.
Tours, Orléans et Bourges font le choix du boycott
La ville de Tours a annoncé ce mardi 4 octobre son intention de boycotter la coupe du monde, en n'organisant aucune fan zone du 20 novembre au 18 décembre, soit toute la durée de la compétition.
En ligne de mire de la municipalité écologiste : l'exploitation des travailleurs immigrés pour construire les stades accueillant l'événement, bien loin de respecter les droits humains fondamentaux.
Dans la même veine, la ville d'Orléans, pourtant ancrée à droite, décide de faire l'impasse sur les écrans géants compte tenu de "la gravité des conditions humaines dans lesquelles la Coupe du monde de football est organisée".
À Bourges, la municipalité (divers-gauche) prend la même mesure, et avance l'argument de la consommation énergétiques des écrans géants. La Mairie appelle à la cohérence entre les institutions et les citoyens.
"Vous ne pouvez pas appeler vos concitoyens à la sobriété et vous-même vous montrer complice d'aberration énergétique de cette nature."
Mairie de Bourges
Écrans géants : Châteauroux assume, Vierzon se tâte
Concernant l'établissement d'une fan zone, la municipalité LR de Châteauroux adopte une position contraire : la mairie souligne même l'hypocrisie des prises de positions tardives, et entend "vibrer avec l'équipe de France" pendant toute leur aventure au Qatar.
De son côté, la ville PCF de Vierzon n'a pas encore arrêté de décision, selon le cabinet du maire.