À partir d’avril, la ligne Orléans-Paris fera l’objet d’un chantier de modernisation, entraînant une interruption du trafic en journée jusqu’en mars 2026. La Région Centre-Val de Loire a présenté, jeudi 6 février, un plan pour atténuer l’impact sur les usagers.
À partir d’avril prochain, la SNCF entamera un vaste chantier de modernisation sur la ligne ferroviaire Orléans-Paris, entre Les Aubrais et Boisseaux, dans le Loiret. Mais l'initiative présente des contraintes : le trafic ferroviaire sera interrompu en journée jusqu’en mars 2026, impactant les 125 000 voyageurs qui empreintent l'axe chaque semaine.
Face à cette situation, la Région Centre-Val de Loire et la SNCF ont présenté, jeudi 6 février, un plan de transport destiné à atténuer les perturbations pour les usagers des trains régionaux Rémi. La Région espère ainsi maintenir un service efficace malgré l’interruption des circulations entre 9h30 et 17h30 du lundi au vendredi, dans les deux sens, pendant la phase principale des travaux, à partir d’août 2025 jusqu’en mars 2026. Un tiers des passagers emprunte la ligne durant ces horaires.
Cinq week-ends sur toute la période seront aussi impactés par les coupures.
Limiter les désagréments
Pour les heures de pointe en semaine, deux trains matinaux au départ d’Orléans et de Tours, ainsi que deux trains du soir depuis Paris, verront leur capacité renforcée. Chacun de ces trains offrira ainsi 1 332 places assises, contre 888 actuellement. La Région estime par ailleurs pouvoir maintenir 70% des liaisons ferroviaires habituelles durant les travaux. Seulement vingt trains seront supprimés en journée.
Lire aussi. Travaux sur la ligne POLT et son impact sur les usagers : François Bonneau déplore "les choix du passé"
En journée, des cars de substitution viendront compenser l'absence de cette vingtaine de trains entre Orléans et la capitale. Ces cars proposeront un départ par heure depuis Paris et Orléans, avec un tarif unique de 12 euros et un temps de trajet estimé à 2h15, là où les voyages en train ne durent qu'un peu plus d'une heure.
Des questions en suspens
Mais ces mesures n’apaisent pas toutes les inquiétudes. Pour Vincent Degeorge, le président de la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT) dans le Centre-Val de Loire, il reste des questions en suspens au sujet des trains qui seront maintenus : "Je ne vois pas d'annonce sur les temps de parcours. On a vu dans un communiqué de SNCF Réseaux que le temps de parcours serait impacté, c'est-à-dire que, le long de la zone de travaux, les trains rouleront moins vite. Combien de temps on mettra ? Ça, on ne le sait pas".
Ces travaux, décidés à l'initiative de la SNCF, auront un coût de trois millions d'euros.