En 20 ans, le cyclotourisme a su conquérir tous les publics. La Loire à vélo est devenue le 2e site d’attractivité touristique, juste derrière le zoo de Beauval en Centre-Val de Loire. Alors la région mise tout sur le deux roues. Lancé en 2020, le plan régional des mobilités à vélo du Centre-Val de Loire vient d'entrer dans sa deuxième phase. Le point, en quatre faits, pour mieux comprendre ce qui le constitue.
"Quand on partait sur les chemins, à bicyclette..." La région Centre-Val de Loire vient de lancer la deuxième phase de son plan régional des mobilités à vélo. L'objectif ? Il est double : faire du vélo le moyen de déplacement privilégié des habitants, pour leurs déplacements quotidiens et confirmer la place du Centre-Val de Loire comme destination prisée des amateurs de cyclotourisme.
Lancé en 2020, ce plan est entré dans sa deuxième phase, couvrant la période 2024 à 2027, pour un budget de près de 75 millions d'euros. Au total, 45 actions sont prévues pour cette deuxième étape, validée ce jeudi 18 avril, par l'assemblée régionale. Le vote recueillait trois abstentions des groupes Centre démocrate républicain, Rassemblement national et Union de la droite, du centre et des indépendants.
1/ Le Centre-Val de Loire, première région du vélotourisme
"On a 5 000 kilomètres qui sont aujourd'hui aménagés en sécurité et plus de deux millions d'utilisateurs de la Loire à vélo", a déclaré François Bonneau, à l'issue du vote de la deuxième étape du plan des mobilités à vélo de la région.
Le Centre-Val de Loire est la première région reconnue comme destination cyclotouriste selon le site national France Vélo tourisme. Elle compte 150 boucles et 10 véloroutes structurantes, parmi lesquelles la célèbre Loire à vélo, la Scandibérique, la Véloscénie ou encore Coeur de France.
L'objectif du plan mobilités à vélo est de conforter cette place, mais aussi de créer une culture du vélo, notamment chez les jeunes et de moderniser cette pratique sportive.
2/ De nouveaux abris et de nouvelles routes à construire
D'ici 2027, 70 abris sécurisés seront construits dans les gares. Cela représente un coût d'1,5 million d'euros. Pour l'heure, déjà 44 abris ont déjà vu le jour.
Avec cette même échéance comme objectif, 200 km d'aménagements cyclables du quotidien devront aussi être créés. Ce deuxième point représente un budget de 12 millions d'euros.
Un service de location de vélo, dans dix à 15 gares de la région, devrait aussi voir le jour, pour un budget de 650 000 €.
3/ Faire du vélo un moyen de déplacement au quotidien
Passer de 3 % des déplacements quotidiens à vélo à 9 %. C'est l'objectif que se fixe la Région Centre-Val de Loire. D'où l'importance de créer des infrastructures sécurisées pour tous les utilisateurs et de leur permettre de s'équiper.
C'est pourquoi les aides à l'achat de vélos électriques pour les particuliers et vélos pliables et trotinettes électriques pour les abonnés Rémi seront maintenues. La première permet de s'équiper d'un matériel d'un montant minimum de 600 € et de bénéficier d'une aide allant de 150 à 200 € maximum. La seconde va augmenter son plafond jusqu'à 500 €.
L'objectif de la Région est aussi d'atteindre 23 % de places en plus pour les vélos dans les trains.
4/ Sur la voie d'un vélo local
"Il y en a marre d'aller acheter des cadres à l'autre bout du monde, en Asie", explique le président de la Région. C'est pourquoi la collectivité soutient financièrement le cluster interrégional CYGO, qui regroupe 71 entreprises du Centre-Val de Loire, des Pays de la Loire et de Bretagne. Le but est de créer une filière régionale vélo.
Un prototype de vélo électrique a ainsi été créé et réalisé à 90 % à partir de composants de ces trois régions. Le réseau Cyfac, implanté en Indre-et-Loire, a fabriqué le cadre en acier et la batterie a été réalisée par Vlad, également installée en Indre-et-Loire.
Une fois produit en série, ce vélo devrait être vendu entre 3 000 et 4 000 €. La réalisation du prototype aura coûté 30 000 €.