Le château de Chambord présente à partir de ce samedi une vaste exposition sur la genèse de sa construction, il y a 500 ans, avec la présence d'oeuvres exceptionnelles dont trois feuillets originaux du Codex Atlanticus de Léonard de Vinci.
Ces documents, très rarement exposés, sont prêtés par la bibliothèque Ambrosiana de Milan, qui dépend du Vatican. Ils ont été transportés dans des cadres climatiques à atmosphère constante pour empêcher les fluctuations d'humidité et de température.
"Ces feuillets sortiront de leur réserve durant trois mois (du 25 mai au 1er septembre, dates de l'exposition) avant d'être plongés à nouveau dans la nuit totale pendant plusieurs années à Milan, afin de se reposer", a précisé la commissaire associée
Virginie Berdal.
Les trois feuillets
Un feuillet représente la répartition du cercle et de la quadrature, un deuxième, la décomposition du cercle et la quadrature. Le troisième des études de physique sur les contrepoids et le mouvement perpétuel. "Nous avons là une proximité et une intimité avec la main de Léonard de Vinci que nous n'avons pas avec les fac-similés ou d'autres reproductions", commente Roland Schaer, l'un des deux commissaires de l'exposition. Une exposition exceptionnelle de 150 oeuvres venues du monde entier
"Chambord 1519-2019, l'utopie à l'oeuvre" présente plus de 150 oeuvres exposées sur 2.000 m2, qui ont été prêtées par des musées, des bibliothèques, des particuliers du monde entier. Parmi elles, le portrait de François 1er par Le Titien, prêté par Le Louvre. Cette exposition très élaborée, a coûté plus de un million d'euros dont 500.000 ont été apportés par la compagnie d'assurance italienne Generali.Chambord, symbole de la Renaissance, situé au coeur de la Sologne, accueille chaque année deux millions de visiteurs. Sa construction qui a débuté en 1519, autour d'un escalier en double révolution est l'objet de nombreux débats passionnés notamment à propos des idées de la Renaissance, à un moment où la France se voyait à la tête de la chrétienté.
Voulant allier rétrospective et prospective, Dominique Perrault, architecte de la BNF et second commissaire de l'exposition, a sollicité 18 écoles d'architecture sur les cinq continents pour imaginer une évolution du château de François 1er. De Barcelone au Cap, en passant par Melbourne, Mexico et Glasgow, les projets sont tous plus futuristes et imaginatifs les uns que les autres. Un jury de professionnels a sélectionné les plus inventifs. Le public est invité à choisir son projet préféré à la fin de la visite. |