Une survivante des camps se replonge dans l'horreur de Beaune-la-Rolande

Le Cercil d’Orléans a présenté mardi un vestige du camp de Beaune-la-Rolande. Des couchettes en bois entièrement restaurées par le musée, pièces historiques qui témoignent des conditions de vie difficiles des hommes, femmes et enfants qui y étaient internés.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est la première fois qu'elle revoit les couchettes sur lesquelles elle a dormi durant 9 mois en 1942, serrée contre sa mère, dans la saleté, les puces et les punaises.
Françine Christophe, 82 ans, peine à contenir son émotion devant les châlits restaurés par le Cercil d'Olréans, le musée-mémorial des enfants du Vel' d'Hiv', et présentés officiellement mardi, dans le fragment de baraquement reconstitué dans la cour du musée.
"Ça fait un peu mal... Moi-même, j'ai du mal à y croire, confie-t-elle. Je me dis que c'est pas possible, j'ai pas dormi dans un truc comme ça avec maman, sur une paille bien sale, souillée, jamais changée ... "


Une pièce historique

Ces trois lits superposés en bois ont pour le musée une valeur inestimable. Ce sont quelques uns des très rares vestiges des trois camps d'internement du Loiret, Pithiviers, Jargeau et Beaune-la-Rolande, dernière étape avant la déportation pour 16.000 juifs, dont 4.500 enfants durant la seconde guerre mondiale.

A la libération des camps, l'ensemble du mobilier -jusqu'aux barbelés- avait été vendu aux enchères, comme pour tourner définitivement cette page d'histoire.
Les châlits exposés au Cercil avaient été retrouvés par hasard en début d'année chez un particulier, achetés après la guerre par un agriculteur pour y ranger des légumes.


►Voir le reportage d'Hervé Kerrien et Jean-Pierre Brusseau

 

Le Loiret, antichambre de la déportation
Durant la seconde guerre mondiale, trois camps d'internement ont été construits par les allemands pour y regrouper les prisonniers de guerre avant leur déportation, principalement vers Auschwitz, ou Drançy.
Le camp de Jargeau était réservé aux tziganes (1 190 personnes dont 700 enfants), ceux de Beaune-la-Rolande et Pithiviers ont accueilli entre 1941 et 1943 plus de 16 000 juifs dont près de 4 700 enfants arrêtés lors de la rafle du Vel d'Hiv.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information