Vague de froid généralisée attendue cette semaine

Une vague de froid devait arriver peu à peu en début de semaine sur la quasi-totalité de la France, la première de cette ampleur depuis 2012, alors que le gouvernement a mis en place un "pilotage national quotidien". On attend -5°C dans la région dès demain.

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Une vague de froid arrive à grands pas en Centre-Val de Loire et dans toute la France. Elle s'annonce comme la première d'une telle ampleur depuis 2012. Dès demain dans la région, les températures devraient osciller entre -5°C et 2°C

Le froid a déjà quelques conséquences sur les lignes de trains régionaux. Quelques trains sont annulés ou transformés en liaison autocar.


Sous l'influence d'air froid venu du nord-est de l'Europe, les températures devraient plonger pour atteindre des niveaux inférieurs de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, en particulier à partir de mardi, selon Météo France (suivre l'évolution de la carte de vigilance météo, en cliquant ici).

On peut parler d'un bon coup de froid (Météo France)

Le thermomètre devrait tomber à -11°C à Mulhouse, -9 dans le Massif central et à Strasbourg, -6 à Toulouse et -4 à Marseille.

"On n'est pas dans des températures exceptionnelles", souligne toutefois Patrick Galois, prévisionniste à Météo France. "On peut parler de vague de froid d'intensité modérée, d'un bon coup de froid."

Rien à voir avec les "vagues de froid historiques comme celles de février 1956 ou de janvier 1985", quand la température avait plongé à -19 à Toulouse, explique-t-il.

Le coup de froid ne devrait pas non plus avoir la même intensité que la dernière vague notable, en 2012, selon Météo France.

C'est cependant la première fois depuis cette date que le pays connaîtra "un froid aussi généralisé et peut-être durable", précise Emmanuel Demaël, également prévisionniste à Météo France.

Dès ce lundi, des gelées matinales sont attendues entre -4/-5 et 0 degrés dans le centre, l'Est et l'arrière-pays provençal.

Les deux départements de Corse ont été placés lundi en vigilance orange neige-verglas à partir de la fin d'après-midi. Entre 1 et 5 cm sont attendus sur le littoral, et 30 à 50 cm au-dessus de 600 m.

Un épisode neigeux maintient aussi le massif pyrénéen (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Ariège) en alerte avec risque "très fort" d'avalanche au moins jusqu'à mardi matin. Ce type de situation se produit là en moyenne 1 à 2 fois tous les 2 ou 3 ans, selon l'organisme de la prévision.

Ressenti de -20 degrés

Dans les Pyrénées-Atlantiques, les domaines skiables des stations de Gourette (1.400 m), La Pierre Saint Martin (1.500 m) et Artouste sont fermés pour raisons de sécurité. "Ce (lundi) matin on a découvert d'importantes coulées (sur les routes) avec des arbres tombés et des blocs de pierre qui obstruent le passage", a indiqué la voirie départementale. Mais pas d'incident notable.

La neige sur les sommets a entraîné dimanche des coupures de routes, notamment vers Andorre, mais la vague de froid n'a pas encore touché la plaine. Il faisait entre 6 et 7 degrés à 8h00 à Toulouse.

Le thermomètre devrait surtout plonger à partir de mardi et le reste de la semaine, avec des températures souvent fortement négatives la nuit et parfois aussi la journée.
"Les températures ressenties seront au plus bas mercredi et jeudi car il y aura plus de vent", précise M. Demaël. Ainsi, dans le Nord-est, une température de -10 conjuguée à une bise de 50 km/h, "donnera lieu à un ressenti de -20 environ".

Le froid pourrait durer

Selon Météo-France, ce froid pourrait se poursuivre la semaine prochaine.

Samedi, le gouvernement a mis en place un "pilotage national quotidien" pour anticiper au mieux les besoins.

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a appelé collectivités locales et associations à mettre à disposition des locaux pour les sans-abri.

Sécurité civile, police, gendarmerie et sapeurs-pompiers sont mobilisés. Un "bilan quotidien des besoins" doit être établi par les préfets.

"Il y aura de la place pour tout le monde" à l'abri, a promis lundi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a déjà appelé à "une vigilance accrue" face aux risques d'intoxications au monoxyde de carbone, aux chutes dues à la neige et aux conséquences sanitaires liées au froid, en pleine épidémie de grippe saisonnière.

Concernant l'approvisionnement en électricité, "il n'y a pas de coupures programmées", a indiqué le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE, qui pourrait cependant être contraint de déclencher dès mardi des mesures exceptionnelles, comme d'encourager les consommateurs à réduire leur consommation en heures de pointe.

Lire, ici, les recommandations sanitaires en période de grand froid
Lire, ici, les recommandations pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone

Vague de froid : "il y aura de la place pour tout le monde" en hébergement (Bruno Le Roux)
Sans-abri, migrants, "il y aura de la place pour tout le monde" au chaud à l'abri, grâce au "pilotage national quotidien" mis en place par le gouvernement en prévision d'une vague de grand froid qui débute lundi, a promis le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

"Je veux et le gouvernement souhaite que tout soit mis en oeuvre pour qu'il n'y ait rien, aucun mort, aucun blessé par grand froid et c'est pour cela que le Premier ministre a souhaité que nous activions le plan grand froid qui va être mis en oeuvre sur tout le territoire et contrôlé de façon permanente", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur Europe 1.

Une vague de froid arrive lundi sur la quasi-totalité de la France, la première de cette ampleur depuis 2012. Les températures seront inférieures de "quatre à huit degrés" aux normales saisonnières, selon Météo-France.

Le ministre de l'Intérieur a appelé les citoyens, "dès qu'ils verront dans les prochains jours des personnes en situation de détresse" à composer le 115, numéro d'urgence destiné aux sans-abri.

Celui-ci, régulièrement saturé, "va être dimensionné pour recevoir ces appels", s'est engagé le ministre. En décembre, plus de 23.000 personnes dans 45 départements avaient appelé le 115, et "moins d'une personne sur deux" avait été prise en charge" selon la Fnars, fédération d'associations luttant contre la pauvreté.

"S'il y avait la moindre difficulté" à joindre le 115, "il faut appeler le 15", numéro du Samu, a conseillé le ministre de l'Intérieur.

Face à cette vague de froid, un "bilan quotidien des besoins" est établi avec les préfets. Ce pilotage prévoit également la mobilisation de "places exceptionnelles nécessaires et les renforcements d'effectifs correspondants" ainsi que "la pleine mobilisation des collectivités territoriales et des grands opérateurs associatifs (mobilisation de gymnases, salles communales, accueils de jour etc.)". Les maraudes vont être intensifiées.

"Personne ne devra rester dans la rue, ni sans domicile fixe, ni migrant", a insisté Bruno Le Roux. Alors que la semaine dernière, Médecins sans frontières avait accusé les policiers à Paris de se livrer à du "harcèlement" et des "violences" contre les migrants se trouvant dans la rue, le ministre a assuré que les policiers "respectent totalement, et je leur demande, les principes de dignité humaine, et de respect de la personne".
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