Après de longues semaines d'enquête, la justice a acquis la conviction que les deux hommes retrouvés morts dans une camionnette à Blois le 10 mars dernier ont été assassinés. Cinq des dix personnes interpellées cette semaine ont été mises en examen. Leur geste aurait été prémédité.
Pour la justice, il y a préméditation. Dans l'affaire du double homicide de Blois, l'enquête semble avoir suffisamment avancé pour qualifier les faits d'assassinats. C'est en substance ce qu'a déclaré hier Dominique Puechmaille, procureure de la République à Blois.
Une balle dans la tête
Découverts morts dans une fourgonnette en mars, les deux cousins orléanais Smaïn Adda Benyoucef, 21 ans et Hicham Fouatmia, 35 ans avaient chacun reçu une balle dans la tête. Une constatation qui a poussé les enquêteurs à retenir la préméditation et à qualifier les faits d'assassinats plutôt que d'homicides volontaires.Deux hommes de 25 et 71 ans ont été mis en examen et incarcérés ce jeudi. Trois autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire et mises en examen pour recel de malfaiteurs, dissimulation de scène de crime, dissimulation de cadavres et non-empêchement de crime.
Dix interpellations
Mardi, un coup de filet mené par les gendarmes de la section de recherches d'Orléans avait permis d'interpeller dix personnes dans le Loir-et-Cher et en région parisienne. Ces interpellations faisaient suite à l'arrestation du chauffeur de la fourgonnette, âgé de 26 ans, le lendemain des faits. Il s'était rendu seul à la gendarmerie de Blois et s'était accusé des meurtres.Trouver le mobile
Reste aux enquêteurs à découvrir le mobile de ces assassinats. Règlement de compte ? Trafic de stupéfiants ? Pour l'heure, l'affaire semble complexe et les protagonistes s'expriment peu pendant les interrogatoires.L'enquête cherche aujourd'hui à définir le lieu du crime et l'heure à laquelle les deux Orléanais ont été abattus.