L'auteur présumé du meurtre d'une octagénaire à Binas, le jeudi 20 juillet, pourrait être atteint d'une maladie mentale. Le soir des faits, il affirme avoir entendu des voix lui disant de rentrer dans la maison et de tuer une personne. Il a prévenu lui-même les gendarmes de ses agissements.
On en sait plus sur le meurtre de Binas, dans le Loir-et-Cher, où une femme de 78 ans a été tuée à son domicile, jeudi 20 juillet.
L'auteur présumé des faits, un jeune homme de 19 ans habitant également dans le village chez ses parents, a lui-même appelé les gendarmes en affirmant avoir égorgé sa victime. Le corps de la victime a été découvert avec une trentaine de plaies au visage et au cou ainsi qu'avec des plaies de défense aux bras et aux mains.
Cependant, il n'y a aucun lien que ce soit entre le jeune homme et la victime ainsi qu'entre sa famille et la septuagénaire. Le parquet va ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire.
Une maladie mentale
Lors d'une conférence de presse donnée le vendredi 21 juillet, le substitut du Procureur de Blois, Christian Magret, a indiqué que l'auteur présumé a affirmé, lors de sa garde à vue, avoir entendu des voix "qui lui auraient ordonnées de rentrer dans la maison et de tuer une personne."
"Cela pose la question d'une éventuelle maladie mentale et juridiquement, la question de son discernement", ajoute le substitut du Procureur. Déjà suivi psychologiquement, il prenait également des médicaments.
Une personnalité complexe
Il était déjà connu de la juridication des mineurs pour des faits de dégradation de biens, d'atteintes aux personnes, d'injures, de menaces et de vol.
Le 18 juillet, le jeune homme était en garde à vue au commissariat de Blois pour le vol d'un sac. Une expertise psychiatrique a été réalisée et le certificat médical atteste de "carences affectives, d'une déficience intellectuelle et d'une intolérance à la frustration."