Les MoryGlobal ne baissent pas les bras. Ils étaient près de quatre-vingt à Blois en fin de matinée pour mener une opération escargot. Objectif : se faire entendre sur le versement d'indemnités supplémentaires de licenciement avant les négociations de lundi prochain au ministère des Transports.
Venus d'Orléans, d'Artenay (Loiret) ou encore de Tours, les chauffeurs de MoryGlobal ont rejoint à la mi-journée leurs homologues de Blois pour bloquer les accès à la ville. Ils n'ont plus rien à espérer quant à leur avenir mais ils manifestent encore "pour que tout le monde parte la tête haute".
Depuis la mise en liquidation judiciaire de leur groupe le 31 mars, les 2150 salariés du transporteur se mobilisent partout en France pour obtenir des meilleures indemnités de départ. Mercredi 8 avril, une centaine d'entre eux étaient devant le siège d'Arcole Industries dans le 16e arrondissement de Paris. "Avec Arcole, Mory c'est la fin. Sans Mory, nous c'est la faim!" : collés sur la porte d'entrée du bâtiment, ces quelques mots ont résumé l'amertume des salariés, qui ont vu en un an Mory Ducros puis MoryGlobal faire faillite, avec respectivement 2.800 et 2.150 licenciements à la clé.
Nous voulons un plan social digne, une mutuelle sur 12 mois, une prime de licenciement conséquente".
Le Plan de Sauvegarde de l'Emploi , présenté le 18 mars à Villepinte, prévoit 1.300€ pour chacun des 2.150 salariés de MoryGlobal. Un montant insuffisant selon les syndicats qui met en avant les 60 millions d'euros de cession d’actifs amassés par le transporteur grâce à la vente des sites immobiliers et des camions.
Plus de 387 employés sont concernés dans la région Centre-Val de Loire.