Le ministre de la Justice a dévoilé, ce mardi 20 septembre, son plan pour lutter contre la surpopulation carcérale. Un problème chronique qui touche les prisons de la région.
Après avoir battu un record en juillet, la population pénale totalisait en août environ 68 819 détenus écroués pour une capacité opérationnelle d'accueil de 58 507 places. Soit une surpopulation carcérale de 117 %. Seuls 26 829 détenus disposaient d'une cellule individuelle et plus de 1 500 autres dormaient sur des matelas posés au sol.
Il faut construire entre 10 000 et 16 000 nouvelles cellules d'ici 2025, pour en finir avec la surpopulation carcérale. Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice.
Pour en finir avec ce problème chronique, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a annoncé qu'il fallait construire entre 10 000 et 16 000 nouvelles cellules d'ici 2025. Dans un rapport présenté mardi 20 septembre, le ministre estime que les conditions de détention des personnes mises en cause dans les dossiers terroristes, notamment islamistes, rendent aujourd'hui nécessaire le principe d'un détenu par cellule pour lutter contre le prosélytisme et travailler sur la déradicalisation. A ce jour, l'objectif d'un prisonnier par cellule, inscrit dans la loi depuis 140 ans, n'a jamais pu être atteint.
Densité carcérale de 183 % à Saran
La surpopulation carcérale n'épargne pas les prisons de la région Centre-Val de Loire. Au 1er août, la maison d'arrêt de Tours compte 233 personnes écrouées pour 145 places soit une densité carcérale de 160 %. Pire à Saran, avec 152 prisonniers pour 83 places (+ 185%). Pas mieux à Blois avec 169 personnes incarcérées pour 114 places et il manque 13 places à Châteauroux. La maison d'arrêt de Bourges est bientôt saturée, il reste seulement trois places disponibles.
Une enveloppe de plus d'un milliard d'euros
Le ministre de la Justice a annoncé qu'il réclamerait 1,1 milliard d'euros dans le projet de loi de finances pour 2017 afin d'engager les premiers travaux de rénovation et construction d'établissements pénitentiaires. Ce budget doit servir à financer la construction de 4 355 places en maisons d'arrêt à Paris, en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en Midi-Pyrénées et dans le grand-Ouest, pour une enveloppe de 900 millions d'euros.