À l’abri des regards, dans les Jardins de Chaumont-sur-Loire, un projet un peu particulier a vu le jour. "Que vienne la pluie" se veut une conception d’avenir avec un autre rapport avec la nature.
Quand les jardins de Chaumont sur Loire prennent des faux airs du lac Inle en Birmanie. Installé, un peu à l’abri des regards, le projet de Frédérique Larinier, "Que vienne la pluie", s’inspire de la pépite de la République de l’Union du Myanmar avec ses cultures vivrières flottantes qui s’adaptent parfaitement à la montée des eaux. "C’est un jardin d’avenir avec un autre rapport à la nature. Et j’aimerais beaucoup en voir d’autres de ce type chez nous", sourit la paysagiste.
Sa conception ne comprend aucune plante ornementale. Uniquement des plantes utiles comme la vigne ou les framboisiers disséminés autour d’une alcôve entièrement faite de saule et d’osier, le tout tenu par un palétuvier en guise de poteau. Il a donc fallu travailler toute l’ossature en amont et tresser 400 kilos d’osier sur cinq jours pour parvenir à ces 40 m2 de tressage.
Le projet vient de gagner le prix de la Création du Festival international de Chaumont des parmi 300 dossiers venus du monde entier. Une vitrine précieuse pour le Festival qui a financé le projet à hauteur de 11.000 euros.
Le reportage d'Annaïck Demars