Au lendemain de la journée journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, les actions se poursuivent. Un nouveau portail de signalement vient tout juste d'être mis en place par le gouvernement, la mobilisation est de mise en Centre-Val de Loire.
(ARTICLE PUBLIE LE 30 NOVEMBRE 2018)
De nombreuses actions sont menées actuellement en Centre-Val de Loire dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui se déroulait le 25 novembre 2018.
Le 27 novembre 2018, la gendarmerie du Loiret invitait toutes les personnes intéressées à se retrouver à Pithiviers pour échanger autour de cette thématique, afin d'informer, de conseiller, et de donner quelques clés... de bras.
Plusieurs femmes ont ainsi eu l'occasion de s'initier au self-défense. René Dautil, instructeur à Saint-Jean-de-Braye, près d'Orléans, a vu son nombre d'élèves doubler ces 5 dernières années.
Présent à Pithiviers, il a donné quelques conseils à Stéphanie, sous les yeux de Sanaa Hasnaoui et Arthur Nys.
Stéphanie saura maintenant rétorquer si elle est agressée dans la rue. Pour elle, l'organisation de ce type d'événement est très important :
C'est quelque chose qui peut être utile, on se rend compte qu'il n'y a pas besoin d'être costaud et musclé pour pouvoir se défendre.
Des réunions d'information sur les violences faites aux femmes sont organisées un peu partout en région, ainsi par exemple le 30 novembre 2018, un rendez-vous similaire est prévu en Indre-et-Loire.
Parfois les femmes ne sont pas conscientes de leurs droits, d'où la nécessité de ces réunions d'information, pour elles, et pour leurs proches. Il est également primordial de sensibiliser un maximum de personnes.
Semaine de sensibilisation auprès des jeunes à Blois
En Loir-et-Cher, une semaine spéciale a été organisée, avec beaucoup d'actions menées auprès des jeunes, sous différentes formes : ciné-débat, interventions au sein des écoles, procès fictif, et présentation d'une pièce de théâtre, "la cave", créée spécialement dans le cadre de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes.Ecrite et mise en scène par Bruno Cadillon, comédien de la Compagnie du Hasard, basée dans le département, elle évoque les violences conjugales dont est victime Catherine. Son époux ne la bat pas, mais il l'agresse psychologiquement, c'est tout aussi violent et encore plus difficile à mettre en évidence.
Nous avons assisté à la représentation scolaire du 22 novembre 2018 à Saint-Gervais-la-Forêt près de Blois.
Intervenants : Bruno Cadillon, comédien et auteur de la pièce, Moniqué Dérue, présidente du Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF). Images : Grégoire Grichois, montage : Frédéric Marche.
Les collégiens et lycéens de Blois et son agglomération qui étaient sur place ont pris part à un débat, en présence de représentants de diverses associations venant en aide à ces femmes, souvent dans le déni, piégées dans un amour destructeur.
On ne peut jamais se mettre à leur place, mais nous ne devons pas être des témoins aveugles.
Ne pas être spectateur, donner l'alerte et soutenir la victime, c'est l'un des messages que veut faire passer Moniqué Dérue, présidente du Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles de Loir-et-Cher (CIDFF), l'un des organisateurs de cette semaine spéciale.
Même si "la cave" est une fiction, son auteur, Bruno Cadillon s'est largement inspiré des histoires racontées par plusieurs femmes victimes de violences, accueillies à l'Astrolabe, centre d'hébergement et de réinsertion sociale, de Blois.Ces femmes sont soutenues et accompagnées dans leurs différentes démarches. Marine Rondonnier et Sanaa Hasnaoui ont recueilli le témoignage d'une femme violentée par son mari.
La Compagnie du hasard termine sa tournée de sensibilisation sur les violences conjugales jeudi 29 novembre 2018 à Cahors.
En 2016, 123 femmes sont mortes suite à des violences conjugales, soit un décès tous les trois jours.
Pour prévenir et alerter de toute forme de violence : 39 19 |