Depuis le début du confinement, les signalements pour violences intrafamiliales explosent. Face à ce phénomène inquiétant, des standards téléphoniques et tchats sont assurés au niveau régional.
C'est un constat aussi dramatique qu'alarmant : depuis le début du confinement, le nombre de signalements pour des violences intrafamiliales a augmenté de 32% en France. Une hausse due à l'isolement physique mais aussi psychologique accru.
En cette période particulière, difficile pour les victimes de sortir porter plainte au commissariat, ou de signaler une violence dans les locaux des associations. La plupart des institutions ont d'ailleurs fermé leurs portes au public pour des raisons sanitaires.
Pour palier le manque de permanences physiques, différents organismes mettent en place des numéros de téléphone, tous gratuits, pour s'adresser directement à un assistant social ou à un gendarme.
Standard téléphonique et tchats
L'association Nous Toutes, présente dans la plupart des département de la région, propose par exemple aux victimes ou témoins de violences faites aux femmes de contacter les collectifs de proximité grâce à Messenger (tchat de Facebook).Au niveau national, le site arretonslesviolences.gouv.fr permet de signaler une situation de violence en ligne. Les victimes seront en contact avec des gendarmes et policiers formés sur la plateforme.
Il est également possible d'envoyer un SMS au 115 pour décrire sa situation. Les femmes qui rencontrent des difficultés d'hébergement à cause de violences conjugales peuvent aussi contacter le 115 pour obtenir rapidement de l'aide pour un hébergement d'urgence.
Les standards téléphoniques des plannings familiaux des différents départements restent eux aussi ouverts afin de recueillir les signalements de femmes confinées.
Si une situation de violence se produit, vous pouvez également vous rendre au comptoir de votre pharmacie de proximité pour la signaler. Le pharmacien se chargera de prévenir les forces de l'ordre.
L'augmentation des signalements pour violences conjugales n'est pourtant que la partie immergée de l'iceberg. De nombreuses barrières physiques et psychologiques empêchent encore de se manifester en cas de violences intrafamiliales. Aujourd'hui encore, 60% de ces violences ne feraient pas l'objet de signalement.