Le dernier père retranché depuis jeudi dans la cathédrale d'Orléans pour dénoncer des problèmes de garde d'enfants à la suite de séparations en est descendu samedi peu après 8H00.
9 parents en haut de la cathédrale d'Orléans jeudi
Au total, neuf parents, dont une mère, avaient investi jeudi une terrasse du monument située au-dessus de la façade principale, au pied de la tour sud. Cinq étaient redescendus dans la soirée de jeudi, trois autres vendredi en fin de journée.Si les trois pères qui sont descendus vendredi vers 19H00 avaient estimé être plutôt confiants dans l'évolution de leur dossier et jugé que leur action avait permis de faire évoluer le choses, le dernier à être descendu samedi matin était lui amer, selon la correspondante de l'AFP. Olivier Munoz a estimé que son action "n'avait servi à rien", avant de suivre des policiers pour être entendu. Le groupe de parents qui s'était installé dans la cathédrale réclamait la "coparentalité" et que "le droit des enfants à leurs deux parents soit respecté par la justice" en cas de divorce.
Des associations de pères en renfort... et un trublion ?
Des membres de l'association SOS Papa-Loiret et du collectif La Grue jaune, créé après l'action en février d'un père divorcé qui s'était retranché en haut d'une grue à Nantes pour réclamer le rétablissement de son droit de visite pour son fils, étaient arrivés vendredi à Orléans pour soutenir l'action.Un homme présent sur place, Cédric Constant, qui s'était présenté aux médias comme un membre du groupe de la cathédrale, avait critiqué leur venue. Affirmant être lui-même un père ayant des difficultés à voir son fils, il avait dénoncé devant les médias la "récupération" de cette action par SOS Papa et La Grue jaune, qu'il avait qualifiés de "guignols sectaires et misogynes que nous condamnons".
Mais, interrogés samedi, les parents qui ont mené l'action ont indiqué ne pas connaître cet homme. "Il sème la zizanie entre les associations, on était tous
très contents que les associations viennent soutenir notre action", a affirmé Jean Lebail, l'un des organisateurs, déplorant que cet homme se soit fait passer pour l'un d'entre eux.
Philippe Veysset, porte-parole du collectif La Grue jaune, a précisé que le collectif est venu "à la demande des papas retranchés dans la cathédrale" et qu'il "n'a tenu aucun propos misogyne. Nous, on se bat pour les droits de l'enfant à ses deux parents, on est pour l'égalité parentale".
D'autres rassemblements déjà prévus
Le groupe de la cathédrale était venu de plusieurs régions de France, dont la Bretagne, la Lorraine, ou des villes de Caen, Belfort et Périgueux. Ils avaient investi la cathédrale jeudi après-midi à l'occasion d'une visite de l'édifice qu'ils avaient eux-même organisée. Plusieurs actions sont menées régulièrement par des pères dans toute la France depuis l'affaire médiatique de Nantes. Une manifestation est notamment prévue à Paris le 9 juin place de l'Opéra d'où les associations convergeront vers le ministère de la Justice.