Philippe Briand demande la levée de son immunité parlementaire : "pas de régime d'exception"

Le député UMP tourangeau Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, a demandé la levée de son immunité parlementaire pour pouvoir "témoigner en toute transparence" dans l'affaire Bygmalion, "comme n'importe quel justiciable"

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Une levée d'immunité parlementaire de Philippe Briand qui pourrait être effective fin janvier​

Le député tourangeau a demandé à l'Assemblée la levée de son immunité parlementaire. Il explique qu'il "souhaite pouvoir répondre aux questions de la justice". "Ce n'est pas l'usage à l'Assemblée de lever l'immunité" nous dit-il. En général, les parlementaires sont entendus une première fois sans contrainte, leur statut leur accorde même la possibilité de couper court à l'entretien à tout moment, chose que ne souhaite pas Philippe Briand. Le député UMP indique ne pas vouloir bénéficier de privilèges : "nous n'avons pas à bénéficier de régime d'exception" ajoute-t-il, "nous devons être exemplaires".

Les juges d'instruction avaient envoyé, début décembre, leur requête au parquet de Paris, qui a émis un avis favorable à la levée d'immunité et l'avait ensuite adressée à la Chancellerie via le parquet général de Paris. La demande de Philippe Briand vient appuyer cette procédure,

Si la levée d'immunité était effective, les magistrats du pôle financier pourraient alors placer le député Philippe Briand en garde à vue, afin de l'entendre sur le dossier Bygmalion. La demande devrait être examinée par le prochain bureau de l'Assemblée le 21 janvier. 

 

L'affaire Bygmalion ​: rappel

Dans l'affaire Bygmalion, les juges enquêtent sur un système de fausses factures (à hauteur de 18,5 millions d'euros) qui aurait imputé frauduleusement à l'UMP des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Une "méthode" qui aurait permis au budget de ne pas dépasser le plafond autorisé de 22,5 millions d'euros. Ces factures pour des conventions de l'UMP, dont certaines auraient été fictives, auraient été émises par Event and Cie, filiale de Bygmalion chargée des meetings de Nicolas Sarkozy.

Sept personnes ont été mises en examen dans ce dossier : quatre anciens dirigeants le Bygmalion ou d'Event and Cie et trois anciens cadres de l'UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy.

Jérôme Lavrilleux, qui a reconnu la fraude, affirme qu'elle a été décidée et mise en place après l'élection présidentielle perdue par Nicolas Sarkozy, alors que plusieurs cadres de Bygmalion situent la prise de décision au début du mois d'avril 2012, bien avant le 1er tour. Une enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance, mais elle a été étendue depuis au délit de financement illégal de campagne.

Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, souhaite être entendu rapidement à ce sujet : "Il faut avancer maintenant et en finir avec tout ça" nous a-t-il affirmé.

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