Pas de perturbations à noter dans le Centre ce matin, mais les routiers envisageraient de se rendre à Paris dans l'après-midi. Les blocages de dépôts pétroliers, opérations escargot et barrages filtrants se concentrent sur l'Ouest : les routiers en grève pour les salaires maintiennent la pression.
Selon France 3 Bretagne, les manifestants envisagent de mener une opération escargot à partir de la rocade en direction de Paris par la RN 157. Auquel cas des perturbations ne seraient pas à exclure sur les principaux axes de la région, par contre-coup.
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"La mobilisation s'explique par un ras le bol" de la profession, explique Christophe Provost (délégué CGT) à Rennes. "Pour se faire un salaire potable, il faut faire 220 heures par mois, on peut pas continuer comme ça", dit le syndicaliste.
Les rocades de Rennes, Caen, Nantes (Carquefou), saturées lundi matin
En début de matinée, la rocade rennaise était "saturée", ainsi que tous ses accès, selon le Centre régional d'information routière. Au moins 300 poids lourds sont bloqués au niveau de la sortie Route de Lorient. Même scénario à Caen, où près de 160 camions sont immobilisés sur une voie du périphérique sur une dizaine de kilomètres. ""Depuis 2013 il n'y a pas eu d'augmentation conventionnelle, on tiendra le coup quoi qu'il arrive!", prévient Jean-Louis Delaunay (CGT), qui participait à l'opération escargot. Le mouvement de grogne a été lancé par une intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC en décembre, après une dernière séance de négociation annuelle obligatoire jugée infructueuse.
Des discussions dès mardi à Paris
Syndicats et organisations patronales se retrouvent mardi et jeudi à Paris pour relancer les discussions. Mais leur espoir est mince.Les négociations "s'annoncent très tendues", a indiqué à l'AFP Patrice Clos, le responsable de FO Transports, qui réclame une revalorisation salariale de 5% pour tous les salariés.
Les grévistes ont annoncé la couleur: ils poursuivront leur grève "au moins jusqu'à mardi" et espèrent "développer la mobilisation, créer de nouveaux points de tension dans le nord et l'ouest de la France", selon Jérôme Vérité, numéro un de la CGT Transports.