[VIDEO] La cour d'assises du Loiret a entendu lundi, au premier jour du procès, des témoignages faisant état d'antécédents de troubles psychiatriques dans la famille de Béatrice Guido, qui a tué en décembre 2010 sa fille âgée de trois ans en la brûlant vive au terme de cinq jours d'errance.
Les jurés doivent déterminer d'ici vendredi si l'accusée était responsable de ses actes au moment des faits. Elle encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat.
Une famille à tendance suicidaire
A la barre des témoins, la mère de l'accusée a reconnu lundi être elle-même bipolaire, comme sa fille. "Je ne pensais pas que ma fille était atteinte de ça également. Si je ne prends pas mes médicaments, ça va encore plus mal. Toute ma vie, je n'ai jamais été heureuse", a-t-elle témoigné. "Mon frère est également suicidaire. Ma mère aussi", a-t-elle encore dit devant la cour, tandis que le père de Béatrice Guido confirmait avoir eu connaissance de cas de dépression dans la famille de son épouse."Je l'ai sentie basculer en 2003"
"A un certain moment, j'ai pris mes distances avec Béatrice pour me préserver. Elle me mettait parfois mal à l'aise. Elle était dans un état d'hystérie. Je l'ai sentie basculer. C'était en 2003", a témoigné une collègue, conseillère d'orientation, comme l'accusée. "Elle refusait d'entendre qu'elle était malade", a-t-elle ajouté. En 2009, Béatrice Guido s'était "fortement alcoolisée" lors d'une soirée de fin d'année et une collègue s'était inquiétée de sa santé mentale auprès de leur chef d'établissement, conduisant à son hospitalisation en septembre. Elle reprenait son poste en janvier 2010, douze mois avant le drame.►video : compte-rendu de la 1ère journée d'audience (par B.Dufay)